La résurgence des épidémies en RDC
Le virus Ebola avait semblé disparaître. Mais en République démocratique du Congo (RDC), la maladie refait surface par intermittence, aux côtés d’autres épidémies comme le choléra et le Mpox. Ces trois pathologies réapparaissent avec sévérité. L’information a été donnée par la coordination sur la situation des épidémies en cours, réunie il y a quelques jours au ministère de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévoyance sociale. L’épidémie d’Ebola a été confirmée la semaine écoulée dans la zone de santé de Bulape, province du Kasaï-Est.
Quarante-cinq cas suspects, trois cas confirmés et seize décès ont déjà été recensés. Face à cette situation alarmante, le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires, a lancé une riposte. Une campagne de vaccination a démarré, ciblant en priorité les prestataires de soins de l’Hôpital général de référence de Bulape. L’acheminement du matériel de riposte se poursuit, incluant ambulances, médicaments de réanimation et motos pour les équipes de terrain. Par ailleurs, 45 000 doses de vaccin sont attendues afin d’étendre la vaccination aux soignants et autres personnes à risque.
Cas du Mpox
Concernant le Mpox, la situation semble évoluer favorablement. À la semaine 36, 630 cas ont été enregistrés, principalement dans les provinces de Sankuru, Haut-Uélé et Bas-Uélé. Des mesures de riposte sont en cours, avec la vaccination, la sensibilisation communautaire et la mise en œuvre d’un plan de transition visant à intégrer progressivement la prise en charge du Mpox dans les services de santé de routine. L’objectif du gouvernement est de lever progressivement l’état d’urgence sanitaire dans un délai de deux mois, sous réserve d’une évolution positive.
Cas du Choléra
Le choléra, quant à lui, demeure préoccupant malgré une légère amélioration. Au total, 1 160 cas ont été signalés à la semaine 36, soit une baisse d’environ 18 % par rapport à la semaine précédente. Les zones les plus touchées restent Maniema ainsi que certaines localités difficiles d’accès du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où l’insécurité freine l’action des équipes de santé. Une campagne de vaccination est prévue dans dix zones prioritaires, accompagnée d’un renforcement de la surveillance et de la prise en charge, afin de réduire la transmission d’ici fin novembre.
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Le ministère de la Santé et ses partenaires affirment rester pleinement mobilisés pour contenir ces épidémies, protéger les populations et renforcer la résilience du système sanitaire congolais.
Aboubakar FAÏSSAL (Stag)


