Des habitudes simples pour prévenir le mal
L’élevage des volailles est un secteur d’avenir au Bénin. Cependant, il est parfois confronté à des maladies comme le pasting, encore peu maîtrisé par les aviculteurs. Vital Gbaguidi, médecin vétérinaire, revient sur les causes, les conséquences et les mesures préventives de ce mal qui décime les poussins encore à fleur d’âge.
Le pasting en aviculture, c’est lorsque les fientes ou excréments se collent au niveau du cloaque, c’est-à-dire l’anus du poussin. Il intervient généralement chez les poussins de trois jours. Plusieurs causes peuvent expliquer cette maladie, notamment les infections et la température. En effet, lorsque la température est trop élevée ou trop basse, cela peut provoquer le pasting. Mais en dehors de cela, la qualité de l’alimentation peut également en être la cause. À cela s’ajoute le stress, lié soit à la manipulation des poussins, soit à leur transport. Si rien n’est fait rapidement, ce mal peut décimer tout le cheptel.
Quelques mesures préventives pour éviter le pasting chez les poussins.
Pour prévenir le pasting, Vital Gbaguidi conseille de s’assurer de la qualité de l’alimentation, en tenant compte de la granulométrie et des protéines contenues dans la ration afin de répondre aux besoins des poussins. Il recommande aussi de mettre à leur disposition de l’eau fraîche, mais légèrement tiède pour faciliter la digestion. L’utilisation d’anti-stress est également nécessaire pour aider les poussins à surmonter le traumatisme du transport, tout en évitant de les manipuler excessivement.
Par ailleurs, en cas d’apparition de pasting, il est conseillé de marquer une pause et de trouver un hépatoprotecteur pour corriger les problèmes liés à l’alimentation. Par la suite, il faut augmenter l’anti-stress et le mélanger à l’hépatoprotecteur pour mieux traiter le mal. Pour les sujets déjà atteints, il est important de nettoyer le cloaque avec un chiffon propre imbibé d’eau tiède afin de faciliter la prochaine digestion, sans quoi l’irréparable pourrait advenir. Les résultats de ce traitement peuvent être visibles au bout de trois jours, conclut le vétérinaire.
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