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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

EMBOUCHE OVINE : Une technique d’élevage booster de l’économie

 EMBOUCHE OVINE : Une technique d’élevage booster de l’économie

Le développement de la filière viande et la production de viande de qualité compétitive sur le marché national et sous-régional requiert des méthodes intensives de la part des éleveurs et entrepreneurs agricoles. Au nombre de celles-ci, figure l’embouche ovine qui procure de forts intérêts monétaires.

Maëlle Anato (Stag)

L’embouche ovine est une technique ou une action commerciale consistant à faire prendre en un temps record une quantité appréciable de chair consommable et de graisse aux moutons maigres en semi-liberté ou en permanence dans un étable clos. La plupart du temps, on associe à cette pratique la fête de la Tabaski qui constitue un creuset sûr et efficace pour l’écoulement et la rentabilisation. Au Bénin, les races d’ovins qu’on rencontre le plus sont : le mouton peulh OUDAH,  le mouton BALAMI, le mouton BALI, le mouton ARA ARA, le mouton VOGAN. D’après le guide d’élevage sur l’embouche ovine pour la Tabaski publié en mai 2018 par la GIZ, il ressort deux formes d’embouche intensive : « celle de courte durée, réalisée sur des ovins mâles (18 mois et plus), pour des durées allant de 9 à 15 semaines. Celle de longue durée, réalisée sur des jeunes mâles appelés antenais (âgés de 6 à 8 mois), durant des périodes de 5 à 8 mois ». Généralement, il convient de prendre des animaux de 25 à 40 kg à l’entrée pour un poids entre 35 et 50kg après embouche.

L’alimentation de base est complétée par un mélange de résidus de récolte et de sous-produits agro-industriels comme les tourteaux de coton, le son de blé et de maïs, les épluchures et cossettes de manioc, les céréales complètes,  les légumineuses. « En engraissant un grand nombre de moutons sur une courte période, les coûts fixes par animal diminuent », a fait comprendre Émilie Sedagbande, technicienne et enseignante en production animale. Pour cette technicienne qui côtoie les éleveurs, l’embouche ovine procure des intérêts aussi bien monétaires que non monétaires et ce, tant pour les éleveurs que les entrepreneurs agricoles. Cette pratique contribue à l’augmentation de la valeur pécuniaire des ovins. Les moutons engraissés atteignent un poids et une qualité de viande supérieure, permettant de vendre à un prix plus élevé sur le marché. C’est l’exploit de plusieurs éleveurs béninois qui peuvent passer de 85.000FCFA pour un mouton maigre à près de 200.000FCFA pour un mouton sujet à l’embouche ovine.

C’est une source de diversification des revenus. Elle permet aux fermiers de tourner le capital et d’augmenter les bénéfices en complément d’autres activités agricoles. L’engraissement des ovins est également une voie de spécialisation pour les éleveurs et les autres acteurs de la filière, avec la création d’emplois durables.

 

En dépit des avantages que présente l’embouche ovine, « l’une des principales limites reste les fluctuations des prix de vente de la viande et des coûts des intrants (alimentation, soins vétérinaires) pouvant affecter la rentabilité », a rappelé la technicienne en production animale.

 

 

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