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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

FILIERE BOIS D’ŒUVRE AU BENIN : Les principaux marchés et secteurs d’utilisation

 FILIERE BOIS D’ŒUVRE AU BENIN : Les principaux marchés et secteurs d’utilisation

Une utilisation accrue (et plus efficace) des produits forestiers peut aider à stimuler l’économie locale, ce qui permet ensuite d’accroître les possibilités d’emploi dans des industries. Quels-sont les principaux marchés et secteurs d’utilisation du bois d’œuvre ?

Du bois d’œuvre

Vanessa ZANNOU

Comme toutes les autres filières, une attention particulière à la filière Bois d’œuvre s’avère nécessaire. Puisque le bois d’œuvre est utilisé dans pluisieurs secteur tels que la construction, l’ameublement, l’aménagement, certains ouvrages d’art, etc. En effet, il existe plusieurs marchés. « Le marché local (national), le marché international essentiellement en Asie (Chinois, Indopakistanais) et dans une moindre mesure le marché UE qui par contre, offre un avantage commercial au bois béninois », apprend Bertin AKOUTA, Entrepreneur forestier depuis 1994, et actuel président de la Fédération Nationale des Associations des Opérateurs Economique de la Filière Foret Bois ( FéNAOEF/F-B). Ces marchés regroupent deux (02) grands types de marchés : Le marché intérieur et le marché extérieur.

Le marché intérieur offre un débouché à d’importantes quantités de bois industriel. C’est pourquoi il faut tenir compte des besoins et exigences de ce marché si l’on veut prendre des décisions valables pour mieux aménager les forêts et les utiliser efficacement. Mieux les marchés fonctionnent, mieux la ressource peut être utilisée et conservée.

« Des politiques et méthodes de commercialisation plus efficaces permettront également aux organisations commerciales qui s’occupent de vendre les produits d’opérer plus efficacement et rentablement. Quant aux consommateurs, l’intérêt accru porté à leurs besoins leur permettra de se procurer plus facilement et à moindre coût des produits de meilleure qualité »,

fait savoir Bertin AKOUTA avant d’ajouter « La physionomie du marché intérieur et les possibilités offertes par ce marché sont très variables d’un pays à l’autre. Le manque d’espace et, surtout, le manque d’informations détaillées s’opposent ici à toute tentative d’examen complet de la question ». Au niveau des sociétés, les grandes sociétés par contre qui produisent et commercialisent des produits forestiers n’accordent généralement qu’une importance limitée au marché intérieur parce qu’elles tirent l’essentiel de leurs revenus des exportations. A en croire le président de la FéNAOEF/F-B, elles peuvent aussi considérer que les profits additionnels à retirer d’un surcroît d’intérêt pour le marché intérieur sont limités. Il en est ainsi des sociétés d’Etat comme des sociétés privées, et cela peut tenir soit au fait qu’elles sont dans une situation de monopole, soit au fait que la demande est supérieure à leur capacité d’approvisionnement. Cependant, pour un certain nombre de raisons, il est extrêmement important de porter plus d’attention au marché intérieur. Dans les pays en développement, et au Bénin en particulier  les besoins de logements de la population croissante sont évidents, de même que ceux de développement et d’amélioration des infrastructures. Il est important de répondre à ces exigences aussi efficacement que possible.

Par ailleurs, le gouvernement a pris des mesures lors de sa réunion du 1er mars 2017 pour réglementer l’exploitation, la commercialisation et l’exportation du bois et des produits en bois au Bénin. Cette décision fait suite à une mesure prise par le Conseil des ministres le 13 avril 2016, suspendant l’exploitation et l’exportation des produits forestiers ainsi que la délivrance d’agréments. Elle concerne principalement l’interdiction d’exporter toutes les essences de bois, à l’exception de celles provenant de plantations publiques et privées, telles que le teck, le Gmelina et l’Acacia, quel que soit leur niveau de transformation. Ainsi, le bois d’œuvre sur les marchés internationaux régit de nombreuses conditions.

« Il y a certaines règles internationales qui régissent le commerce et beaucoup plus la protection de l’environnement, ce qui implique la responsabilité sociétale des entreprises, donc il y a des impositions au plan international spécifiquement pour le commerce. Sur le marché européen, il y a le règlement UE qui impose que tout bois qui vient des pays producteurs doit être certifié ».

Il y a des pays qui n’ont pas cette restriction, mais de plus en plus, de nombreux pays tendent vers cela. D’autant plus que l’évolution de la technologie impose certaines qualités de bois sur le marché. « Pour les pays producteurs comme le Bénin, il est exigé les documents de traçabilité, l’avis technique pour l’exportation et la paye de certains taxes. En ce qui concerne les marchés européens, il est exigé un certificat qui atteste que les bois viennent de telle zone et un certificat phytosanitaire qui permet de savoir s’il n’y a pas transport d’une maladie vers la destination. Outre ces conditions, le commerce du bois d’œuvre sur le marché internationale est gage de  nombreux avantages.

Les avantages du commerce international du bois

Il permet de faire diminuer le prix des produits, et donc de gagner du pouvoir d’achat. Il permet d’ouvrir de nouveaux débouchés à la production. Le producteur peut augmenter son volume de production, et donc diminuer les coûts de production s’il existe des économies d’échelle. « Le développement durable des terres forestières et de leur valeur économique et écologique multiple consiste à maintenir indéfiniment, sans détérioration inacceptable, la capacité de production et de renouvellement, ainsi que la diversité écologique et variétale des écosystèmes », Bertin AKOUTA, Entrepreneur forestier depuis 1994, et actuel président de la Fédération Nationale des Associations des Opérateurs Economiques de la Filière Foret Bois (FéNAOEF/F-B).

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