INSECURITE ALIMENTAIRE DANS LE MONDE: 193 millions de personnes touchées
L’insécurité alimentaire a augmenté en 2021 selon le dernier rapport du Réseau mondial contre les crises alimentaires. Publié le 4 mai, le document souligne que 40 millions de personnes supplémentaires connaissent une situation d’insécurité alimentaire, par rapport à 2020.
La majorité des personnes touchées par l’insécurité alimentaire (570 000 personnes) se trouve en Ethiopie, dans le sud de Madagascar, le sud du Soudan et au Yémen. le Réseau mondial contre les crises alimentaires indique qu’une aide d’urgence est nécéssaire, pour éviter une généralisation de la famine et de la mort.
Sur les 39 pays et territoires étudiés, le réseau, qui réunit les Nations unies, l’Union européenne et des agences gouvernementales et non gouvernementales, a constaté que le nombre de personnes confrontées à une crise alimentaire a quasiment doublé entre 2016 et 2021.
Le rapport indique que les causes principales de l’insécurité alimentaires en 2021, sont avant tout les conflits, concernant 139 millions de personnes, contre 99 millions en 2020, les conditions climatiques extrêmes (23 millions de personnes, contre 15,7 millions en 2020), et les crises économiques (30 millions de personnes, contre 40 millions l’année précédente, en lien avec la pandémie de Covid-19).
Les conflits et les guerres restent ainsi le principal moteur de l’insécurité alimentaire, et en 2022, la guerre menée en Ukraine par la Russie a souligné les interconnexions et la fragilité des systèmes alimentaires mondiaux, ont rappelé les auteurs lors de la présentation du rapport. Le Réseau mondial contre les crises alimentaires incite donc les puissances mondiales à une meilleure prévention des crises alimentaires, alors que les pays qui font déjà face à des niveaux élevés de faim aiguë s’avèrent particulièrement vulnérables aux risques créés par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, notamment en raison de leur forte dépendance aux importations de denrées alimentaires et d’intrants agricoles et de leur vulnérabilité aux chocs des prix alimentaires mondiaux. »