JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME RURALE:L’ANaF célèbre les femmes agricultrices du Bénin
Au Bénin, l’agriculture n’a pas de genre. Femme comme homme s’essaye au métier d’agriculteur. C’est ce qu’a signifié l’Association Nationale des Femmes Agricultrices du Bénin en organisant la Journée Internationale de la Femme Rurale (JIFR), édition 2022. Démarrée le 22 novembre 2022, cette journée a pris fin ce vendredi 25 du même mois à Dassa-Zoumé.
Jean-Baptiste HONTONNOU
Normalement fêtée le 15 octobre de chaque année, les femmes agricultrices du Bénin n’ont attendu que le mois de novembre pour célébrer en différé la Journée Internationale de la Femme Rurale (JIFR) de cette année 2022. Basée sur le thème « La contribution et l’importance de la femme rurale dans le développement agricole et les systèmes alimentaires durables au Bénin », cette journée permet d’assurer un suivi permanent et progressif de l’amélioration de la condition de la femme rurale et de mesurer son implication dans l’évolution de l’humanité.
En effet, l’ANaF-Bénin veut reconnaître, à travers cette journée, la juste valeur de la femme rurale. Selon sa présidente Marie AGUEWE, la femme constitue l’épicentre du développement local car elle s’évertue à jouer un grand rôle dans « la pérennité des foyers et des communautés en zones rurales ». Pour elle, les femmes et les filles « font partie de la main d’œuvre agricole formelle et informelle et effectuent la grande majorité des tâches domestiques ». Et c’est d’ailleurs pourquoi l’on les appelle « femmes à mille bras ». Eu égard donc à toute cette influence des femmes sur le développement, l’ANaF s’escrime à ne pas être indifférente envers elles surtout sur le plan agricole. C’est la raison pour laquelle elle « œuvre pour que les conditions de vie et de travail de ces dernières s’améliorent », a souligné la présidente de l’ANaF-BENIN.
Représenté par KINGNIDE Ademonla Moïse, le directeur départemental de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche des Collines, a quant à lui aussi reconnu l’importance de la femme dans le développement du secteur agricole au Bénin. Pour ainsi renchérir ses propos, le représentant du Centre d’Etude et de Coopération International du Bénin (CECI-Bénin), en la personne d’Epiphane ABOGOURIN, a affirmé que « sans la participation des femmes, il n’y aurait pas de développement possible et durable ». A l’en croire, « elles sont essentielles à nos vies ».
Il faut rappeler que cette journée a été occupée par plusieurs activités telles que des panels, des foires de produits, des animations, et également des formations. Les moments d’échanges ont permis d’aborder les contraintes majeures auxquelles les femmes agricultrices béninoises sont confrontées et de déboucher sur des propositions concrètes de solutions aux nombreux défis qui attendent l’autonomisation de la femme agricultrice du Bénin.