RÉFORME FONCIÈRE EN AFRIQUE DU SUD

L’Alliance Démocratique, deuxième parti politique sud-africain, conteste en justice la loi sur l’expropriation des terres, dénonçant une atteinte aux droits de propriété

Vives tensions autour de la loi sur l’expropriation des terres

L’Alliance Démocratique, deuxième parti politique sud-africain, conteste en justice la loi sur l’expropriation des terres, dénonçant une atteinte aux droits de propriété. Cette réforme suscite également des tensions diplomatiques avec les États-Unis, qui ont suspendu leur aide à l’Afrique du Sud.

L’Alliance Démocratique, deuxième parti politique sud-africain, conteste en justice la loi sur l’expropriation des terres, dénonçant une atteinte aux droits de propriété

Adoptée sous l’impulsion du président Cyril Ramaphosa, la loi sur l’expropriation des terres vise à corriger les inégalités foncières héritées de l’apartheid. Elle permet à l’État de saisir des terres sans compensation dans certaines conditions. Le gouvernement la présente comme un outil de justice sociale, mais ses opposants dénoncent un risque pour la stabilité économique et le respect des droits de propriété.

Une bataille politique et judiciaire

L’Alliance Démocratique (DA), historiquement opposée au Congrès National Africain (ANC), a saisi la justice pour faire annuler cette loi, jugée anticonstitutionnelle. Pour la DA, l’expropriation sans compensation constitue une menace pour les propriétaires fonciers et l’économie du pays. Cette contestation s’inscrit dans un contexte politique tendu : depuis les élections de 2024, l’ANC gouverne en coalition, sans majorité absolue.

Des tensions avec Washington

Au niveau international, la réforme a déclenché une réaction immédiate des États-Unis. Donald Trump a suspendu l’aide américaine, accusant Pretoria de cibler les fermiers blancs. Pourtant, les autorités sud-africaines réfutent ces accusations et dénoncent une manipulation politique. De plus, la position de l’Afrique du Sud sur le conflit israélo-palestinien et ses relations avec la Russie et la Chine compliquent davantage ses liens avec Washington.

Trente ans après la fin de l’apartheid, la question foncière reste sensible. Si la réforme vise à redistribuer des terres inexploitées, son application soulève des inquiétudes sur la production agricole et l’investissement. Le spectre de la crise foncière zimbabwéenne hante les débats, laissant planer des incertitudes sur l’avenir du secteur agricole sud-africain.

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Innocent AGBOESSI

 

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