ABDOULAYE BOUBAKAR A PROPOS DU MANQUE DE VÉTÉRINAIRE DE LA FAUNE SAUVAGE : « Seule l’Afrique du Sud dispose d’une école de formation de vétérinaire faune sauvage sur tout le continent »
En médecine vétérinaire la santé et la sécurité des animaux demeurent le mot d’ordre. Et, comme dans tout autre corps professionnel, il existe des spécialités très sollicitées en Afrique et dans le reste du monde. Au nombre de ces dernières figure la médecine vétérinaire de faune sauvage, qui fait objet de méconnaissance autant au et dans les centres de formation. Dans cet entretien, le vétérinaire local au Parc national du W-Bénin, Abdoulaye BOUBAKAR M. YERO nous parle de cette spécialité noble et partage des raisons qui expliquent cet état de choses en vue de l’éveil des consciences.
- Expliquez-nous ce que fait un vétérinaire spécialisé dans la faune sauvage, et en quoi son rôle diffère de celui des vétérinaires traditionnels ?
Le vétérinaire de faune sauvage réalise des soins de santé et de confort animalier. Il s’occupe au quotidien d’animaux sauvages et parfois domestiques. Il veille également aux soins médicaux d’urgence et au suivi sanitaire.
Selon la structure (aires protégées ou zoo) la répartition des missions peut varier. La mission du vétérinaire d’une aire protégée est non seulement d’assurer la santé de la faune mais aussi de créer une zone sanitaire sécurisée autour de l’aire protégée pour limiter ou empêcher la transmission des pathologies de la faune sauvage vers les animaux domestiques riverains et vice versa.
Le vétérinaire de la faune est l’acteur clé des différentes opérations de sauvegarde d’espèce au niveau des aires protégées car c’est lui qui s’occupe de la capture des animaux lors des grandes opérations telles que la translocation d’espèce et les poses de colliers émetteurs pour le suivi des espèces.
- Quelles formations ou qualifications spécifiques sont nécessaires pour devenir vétérinaire de la faune sauvage, et sont-elles accessibles localement ?
Devenir vétérinaire spécialisé dans la faune sauvage nécessite une thèse en médecine vétérinaire suivie d’une formation spécifique sur la capture d’espèces sauvages car les produits utilisés sont souvent les mêmes molécules mais avec des degrés de dosage beaucoup plus élevés. Localement il n’y a aucun centre de formation en capture ni de formation de vétérinaire faune.
- Selon vous, qu’est-ce qui explique la méconnaissance de la profession des vétérinaires de la faune sauvage au Bénin?
La première raison, à mon avis, est d’abord l’ignorance du débouché lié à cette spécialité au Bénin. Ensuite, seule l’Afrique du Sud dispose d’une école de formation de vétérinaire faune sauvage sur tout le continent africain. Au Bénin, par exemple, c’est avec l’arrivée de l’APN que le besoin lié à ce poste a été exprimé malgré que le pays dispose des deux réserves les plus importantes en Afrique de l’Ouest.
- Quels sont les principaux défis que rencontrent ces acteurs ?
En premier lieu, je dirais le manque d’emploi dans cette spécialité car on note seulement deux vétérinaires locaux pour tout le Bénin appuyés par des experts expatriés lors des grandes opérations (translocation et collaring). Ce sont des opérations très coûteuses qui nécessitent l’utilisation de gros moyens comme les hélicoptères, les aéronefs pour le transport. Du matériel très coûteux.
- Comment les efforts de conservation de la faune au Bénin sont-ils affectés par la méconnaissance ou le manque de visibilité des vétérinaires dans ce domaine ?
Les grandes opérations sont rares. Nous pouvons peut-être compter une à deux opérations par an au niveau des aires protégées. Pour que les vétérinaires de faune soient mieux connus et suscitent de l’intérêt, il faut que les gens puissent les voir à l’œuvre. Et normalement, c’est dans les zoos ou dans les parcs nationaux que cela est possible. Malheureusement il n’y a qu’un seul zoo au Bénin et c’est un zoo récent en plus.
- Quelles actions pourraient être mises en place pour sensibiliser les autorités et les aspirants à la profession de vétérinaire sur l’importance de la faune sauvage ?
Il faudrait d’abord exprimer le besoin de former des vétérinaires de faune sauvage au niveau local dans nos centres universitaires. Ensuite il faut penser à la création de documentaires pour une meilleure couverture médiatique des grandes opérations. Ainsi, les opérations telles que le collaring, l’échantillonnage biologique et la translocation dont le vétérinaire spécialisé est la pièce maîtresse de l’équipe seront mieux connues de la population. Il faut également encourager la création des zoos dans diverses villes du pays. Ça favorise le tourisme et constitue une source d’emplois pour les plus jeunes.
Propos Recueillis par Maëlle ANATO
7 Comments
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