PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
MONTEE DU NIVEAU DE LA MER : les villes côtières à la quête de solutions efficaces
La population des zones côtières voit leurs périmètres s’abîmer graduellement chaque année. En effet, le changement climatique continue son ravage entraînant l’élévation du niveau de la mer. Malgré les actions menées, les dégâts sont loin d’être limités si rien ne se fait d’ici à 2050.
Watson SAMA
Le changement climatique et la montée du niveau de la mer ont exacerbé la vulnérabilité des régions côtières des pays. En réalité, selon les données techniques les plus précises publiées depuis 2017 par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), l’échelle moyenne s’est accrue de 23cm depuis 1880, et 7,5cm ces 25 dernières années. Par ailleurs, d’année en année, le niveau des océans et mers augmente de 3,2mm. D’après des recherches publiées le 15 février 2022 par la même Agence, le niveau des océans s’élève et devrait gagner du terrain (30cm) d’ici à 2050. Aussi, les projections issues du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat estime que la température des océans d’ici à 2100, devrait augmenter de +2,2°C à 3,5°C. Par ailleurs, la première raison est liée au phénomène de la dilatation thermique où l’eau de mer se réchauffe en prenant plus de place. La seconde est la fonte des glaciers comme l’Antarctique ou le Groenland qui vienne alimenter cette hausse de la mer. Néanmoins au Bénin, l’Etat mène plusieurs actions pour arrêter la progression de la mer qui détruit tout sur son passage. A cet effet, il a décidé d’investir dans les projets de protection et d’adaptation du littoral. Des épis mesurant jusqu’à 300 mètres de long (comme celui de siafato) ont été construits à l’Est de Cotonou pour freiner les courants et limiter les mouvements de sédiments. Également des murs de revêtement ont été construits pour stabiliser la côte et soutenir le haut. Cependant, ces mesures adoptées n’ont pas suffi à défendre la côte contre l’assaut des vagues car l’augmentation des réfugiés climatiques risque de croître même si des perspectives sont également en cours d’exécution.
Prévenir les catastrophes et s’adapter à ce dérèglement climatique marine
L’adaptation des villes côtières à l’élévation du niveau de la mer implique de prendre en compte les variations sur le long terme. Ainsi qu’un ensemble de dynamiques physiques et sociétales, tout en exploitant les opportunités locales. Pour s’adapter face à la montée des eaux, plusieurs solutions existent dans le monde. Par exemple, aux Pays-Bas, il y a la mise en place des digues et la technique motrice de sable qui évoluent tel un barrage. Des étangs artificiels, des zones humides ou encore la barrière construite qui protège encore plus d’un million de personnes en Chine représente une mesure naturelle à imiter. D’après la POC (la plateforme Océan et Climat), organisation observatrice auprès de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en 2023, il faut restreindre le développement urbain et les pressions anthropiques le long des côtes et dans les territoires intérieurs sujets au risques, susceptible de perturber les processus naturels. Aussi est-il important d’empêcher de nouveaux développements urbains dans les zones à risques. Éviter autant que possible les ouvrages de protection, en réservant ces réponses à des sites déjà fortement urbanisés ou comme solutions transitoires. Selon la POC, toujours, il faut prioriser l’adaptation fondée sur les écosystèmes en protégeant les côtes existantes et en encourageant leur restauration dans les sites les plus proches et essayer de faire mieux comprendre les risques climatiques sans oublier le financement adaptative spécifique aux villes côtières. L’application de ces différentes mesures doit donc être une prérogative pour les pays côtiers du monde afin de prévenir les catastrophes du réchauffement climatique les années à venir.