ORGANISATION PAYSANNE AGRICOLE : Les principes élémentaires pour une association réussie
Ces deux dernières décennies ont vu naître, dans de nombreux pays en développement, des organisations paysannes (OP) de plus en plus reconnues et représentatives des communautés. Toutefois, sous l’influence de politiques gouvernementales ou de programmes privés, certaines organisations paysannes sont contraintes de s’éloigner de leurs principes fondateurs, favorisant des pratiques en déphasage avec les besoins de la communauté.
Maëlle ANATO
Les Organisations Paysannes Agricoles (OPA) sont définies comme «des organisations professionnelles autonomes de type coopératif regroupant des petits exploitants, des agriculteurs familiaux et des producteurs ruraux, y compris des pasteurs, des pêcheurs artisanaux, des paysans sans terre et des peuples autochtones » . Cette définition du Fonds International de Développement Agricole (FIDA, mars 2018) inclut toutes les formes de fédérations, d’unions d’associations et de coopératives. Le bon fonctionnement de ces dernières est basé sur des principes élémentaires.
Tout d’abord, une organisation paysanne se doit d’être fondée sur l’adhésion volontaire et ouverte de tous ses membres sans discrimination. Ensuite, le pouvoir démocratique est exercé par les membres. Ceux-ci doivent jouir des mêmes droits et devoirs et le choix des responsables des organes de gestion obéissent à la même règle.
Comme toute organisation, les OPA doivent assurer leur indépendance financière. De ce fait, la participation pécuniaire de tous doit être équitablement répartie au capital social, à la libération des droits d’adhésion et autres cotisations. Par ailleurs, un principe clé est l’autonomie dans les prises de décision. Pour le bien de tous, il faut éviter toute ingérence extérieure dans la gestion et les orientations à donner à la structure.
De plus, la coopérative a l’obligation de fournir à ses membres toutes les informations nécessaires et d’organiser des ateliers de formation afin de contribuer significativement au développement de l’organisation paysanne. Un principe capital visant le renforcement des mouvements coopératifs est là coopératif entre les Organisations Paysannes Agricoles. Les coopératives doivent œuvrer ensemble au sein de structures locales, nationales, régionales et internationales.
Enfin, le développement des OPA passe par l’engagement envers la communauté. Les coopératives ont la possibilité de contribuer au développement de leur milieu, surtout lorsque les actions qu’elles doivent entreprendre contribueront à améliorer l’environnement de développement de leurs affaires.