Les acteurs de l’Afrique de l’Ouest s’approprient le plan régional de préparation sous l’égide du CORAF
Du lundi 21 au mardi 22 juillet à Azalaï Hôtel de Cotonou, le Centre Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF) et ses partenaires ont rassemblé les acteurs du secteur de protection des végétaux et ressources animales en Afrique de l’Ouest. Ceci dans le cadre de la vulgarisation et d’engagement de ces derniers pour la mise en œuvre efficace du plan régional de préparation et de réponses aux épidémies, ravageurs et maladies en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Dans un contexte où l’agriculture africaine est confrontée à des défis sans précédent, tels que le changement climatique, la recrudescence des ravageurs et des maladies transfrontalières et ainsi que l’augmentation des risques d’insécurité alimentaire, il est urgent d’agir. Ces menaces exigent des réponses coordonnées basées sur la science, l’innovation et la coopération régionale. Pour cela, le plan régional de préparation et de réponses aux épidémies de ravageurs et de maladies en Afrique de l’Ouest et du Centre a été élaboré sur « la base d’une approche participative et validée par les experts des États membres », a fait savoir Dr Angelo Djihinto, Directeur Scientifique de l’Institut National de Recherche Agricole du Bénin (INRAB).
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A l’en croire, cette assise de grande envergure a pour but principal de passer de la planification à l’action. Car, « une préparation efficace pour prévenir les ravageurs et épidémies est toujours mieux que les actions après l’apparition de ces dernières ». De façon spécifique, il s’agit d’engager les acteurs travaillant dans la prévention et lutte contre les maladies et ravageurs des cultures et espèces animales dans le processus de mise en œuvre du plan, proposer un calendrier de vulgarisation assorti d’une feuille de route pour la mise en œuvre effective du Plan en Afrique de l’Ouest et mettre en place un dispositif de suivi-évaluation pour suivre et analyser la mise en œuvre du Plan.
Par ailleurs, Dr Ousmane Ndoye, Représentant du Directeur Exécutif à cet atelier a rappelé que ce plan n’est pas utile qu’à l’Afrique, mais également pour « l’agriculture mondiale ». D’autant plus qu’« il est documenté qu’environ 60 milliards de dollars sont dépensés chaque année dans le monde pour le pesticide seulement.
Ce chiffre faramineux interpelle les consciences. C’est pourquoi le CORAF, dans sa nouvelle stratégie, a mis en place quatre domaines prioritaires d’intervention, dont le quatrième est relatif, entre autres, à la perspective et à la prévention de tout ce qui peut entraver une bonne agriculture dans notre région. Car, il est avéré qu’un dollar investi dans la prévention correspond à 16 dollars économisés dans la lutte ».
Quid du plan régional de préparation et de réponses !
Lancé en septembre 2024 à Abidjan, en présence des commissaires de la CEDAO et de la CEMAC, après la présentation et la validation de la version améliorée à Cotonou en juin 2023, ce plan vise à soutenir une vision régionale claire : « d’ici à 2028, l’Afrique de l’Ouest et du Centre sera techniquement et financièrement bien préparée pour répondre efficacement à toute épidémie de manière inclusive, intégrée et coordonnée, en soutenant à terme des systèmes agricoles et alimentaires durables, sains et résilients au changement climatique ».
Domaines d’interventions du plan régional de préparation
En effet, ce plan se focalise sur des domaines spécifiques d’intervention prioritaires régionaux autour de quatre piliers. Le premier pilier concerne les principaux domaines régionaux prioritaires et d’intervention préventive avant une épidémie de ravageurs et de maladies. Le deuxième prend en compte les priorités régionales clés et domaines d’intervention prompte pendant une épidémie de ravageurs et de maladies. Le troisième, les principaux domaines prioritaires régionaux d’intervention pour le rétablissement après une épidémie de ravageurs et de maladies et le quatrième s’intéresse à la coordination, la communication, le suivi et évaluation.
Il faut souligner que la mise en œuvre de ce plan stratégique contribuera à la réalisation des Objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 de l’UA visant à accroître la sécurité alimentaire et nutritionnelle grâce à une gestion efficace des ravageurs et des maladies des animaux et des plantes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Jean-Baptiste HONTONNOU
