La tomate cède sa place au piment sec
Les marchés béninois continuent d’enregistrer une évolution sur les prix de produits maraîchers de première nécessité, spécialement la tomate fraîche et le piment sec. Une tendance qui alourdit davantage le quotidien des ménages, déjà affectés par une inflation alimentaire persistante
Alors que les plaintes s’élèvent déjà au sujet de la cherté de la tomate fraîche jugée hors de portée sur de nombreux marchés, le coût du piment sec commence aussi à grimper. En effet, après la chute des prix observée entre janvier et février 2025, il est enregistré une hausse des prix du piment sec depuis le mois de mars 2025. Son prix a enregistré une hausse notable de +5 % en juin 2025, atteignant 3 640 FCFA/kg en moyenne.
Sur les marchés de consommation, la flambée est encore plus marquée. En comparaison à mai 2024, les enquêtes révèlent +21 % d’augmentation des prix. Les consommateurs, déjà fragilisés par la hausse des denrées de base, voient ainsi s’envoler un autre ingrédient essentiel de leur alimentation quotidienne.
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Le bulletin du SIM-Agricoles révèle également que cette hausse du prix du piment sec est généralisée. En se référant à la typologie des marchés, il faut noter +2 % sur les marchés de producteurs, +8 % sur les marchés de regroupement et +1 % sur les marchés frontaliers. Le prix maximum a été relevé à 4 555 FCFA/kg sur les marchés de regroupement, tandis que le minimum reste à 2 330 FCFA/kg chez les producteurs. À ce rythme, les alternatives locales ou les changements d’habitudes alimentaires pourraient bien devenir une nécessité plus qu’un choix.
La tomate continue sa montée
Le prix moyen de la tomate fraîche a atteint 778 FCFA/kg en juin 2025 contre 727 FCFA pour la même quantité en mai. Cette progression, bien que légère, s’inscrit dans une dynamique haussière continue depuis le mois de mars. Dans un contexte marqué par la fin des grandes récoltes, cette cherté s’explique par la réduction de l’offre liée aux fortes chaleurs qui ont fait chuter les rendements.
En conséquence, le déséquilibre entre l’offre et la demande alimente les tensions sur les marchés. Selon le bulletin du mois de juin du SIM-Agricoles de la CT-SAGSA, la flambée est particulièrement marquée sur les marchés frontaliers (+33 %). À l’inverse, des replis de prix ont été observés sur les marchés de regroupement (-17 %) et de consommation (-14 %). Ces différents taux confirment des disparités selon les zones d’échange. Toutefois, on note un recul de -18 % par rapport à l’année 2024.
Maëlle ANATO
