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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

PRODUCTION DU PIMENT SOUS SERRE : Une technique plus avantageuse que celle classique

 PRODUCTION DU PIMENT SOUS SERRE : Une technique plus avantageuse que celle classique

Le piment est un légume fruit utilisé comme condiment dans la majorité des sauces et qui est principalement cultivé dans le sud du Bénin. Cependant, en dehors de sa production au champ, elle se cultive également sous serre. Si bien que cette méthode soit connue par plusieurs personnes, l’on se demande toujours en quoi elle est bénéfique.

Stag Arsène Salanon

La serre est une structure close en forme d’abri transparent avec un toit souvent en bâche polyéthylène ou en verre et couvert sur les côtés latéraux par des filets insectproof. Elle est équipée en fonction des spéculations à produire, le niveau de confort et les résultats recherchés. D’après Rufin Hervé Lissanon, Ingénieur en hydraulique agricole et en technologies de gestion des cultures, on fait souvent recours à une technique de culture hors-sol sous un abri de serre. Cela a l’avantage de préserver la culture contre les attaques des ravageurs et permettre de générer un microclimat et les substrats adaptés à la croissance et au développement optimal de la culture. Parmi tant d’autres cultures qui se font sous serre, il y a celle du piment. En réalité, il n’y a pas de différence entre le piment produit au champ et celui produit sous serre. « Les propriétés organoleptiques sont les mêmes », souligne l’ingénieur.

En effet, la serre constitue avant tout une barrière aux aléas climatiques et aux agresseurs des cultures. En valorisant l’énergie solaire, les serres créent les conditions climatiques plus favorables permettant aux plantes de mieux se développer. Aussi, la culture en milieu fermé contribue à une meilleure maîtrise des attaques des insectes et donc à limiter l’utilisation de pesticides.

« La serre empêche l’envahissement des nuisibles des plantes notamment les insectes qui sont les vecteurs de virus ».

À titre illustratif, le piment est sensible aux mouches blanches qui transportent des maladies. Ainsi, la serre protège la plante contre ces derniers et les empêchent de la détruire. Autre chose, la serre comporte des systèmes d’irrigation qui permettent de doser l’eau et les nutriments pour la plante. Ceci combiné avec le micro-climat qui se trouve à l’intérieur de la serre va permettre au piment de se développer correctement et de donner tout le potentiel qu’il y a dans la semence depuis la pépinière jusqu’à la phase de récolte.

« L’avantage supplémentaire est qu’à l’intérieur d’une serre, on peut prolonger la durée de production. Ainsi, on aura un temps de récolte beaucoup plus long et par ricochet un rendement beaucoup plus élevé »,

martèle Ruffin Lissanon. Si les techniques sont respectées dans la serre comme il le faut, le rendement est nettement meilleur que ce que l’on a au champ. Selon l’ingénieur, c’est le facteur économique qui est déterminant. Pour lui, celui qui va produire sous serre va forcément avoir plus de rendement et même parfois la qualité du piment est bien meilleure que ce qui est obtenu au champ. Mais tout ceci n’est pas sans difficulté.

« La difficulté majeure est la maîtrise des techniques de production sous serre ». Il y a aussi la rareté des ressources humaines qualifiées. À cela s’ajoute l’accessibilité financière car la serre elle-même est un investissement dont supporter le coût n’est pas donné à tout le monde. L’accès limité aux intrants spécifiques et la difficulté d’accès à des semences de qualité à haut rendement sont d’autres contraintes que les promoteurs de la culture sous serre rencontrent. Et tout ceci donne du fil à retordre aux acteurs de ce maillon.

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