Pourquoi lever l’interdiction maintenant ?
C’est désormais officiel, les produits vivriers, notamment les céréales, les tubercules et leurs dérivés comme le gari et les farines peuvent à nouveau franchir les frontières béninoises. Le gouvernement béninois, à travers le ministère de l’Industrie et du Commerce, a annoncé la fin des mesures d’interdiction d’exportation qui avaient été mises en place en 2024 pour garantir la sécurité alimentaire sur le territoire national.
Dans une correspondance adressée au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique signé par le Secrétaire général adjoint du ministère de l’Industrie et du Commerce, Kocou Zephiryn Pognon, le gouvernement du Béninois a fait savoir que le délai prévu par l’arrêté interministériel n°2024-051/MIC/MAEP/MEF/DC/SGM/DGD/DCI/SA du 07 juin 2024 est arrivé à expiration. En conséquence, les produits vivriers concernés par cette mesure, notamment les céréales, les tubercules et leurs dérivés comme le gari et les farines, peuvent à nouveau être exportés, sous réserve du respect des textes réglementaires en vigueur.
Cette décision constitue un soulagement pour les producteurs, transformateurs et commerçants de vivriers, dont les activités avaient été affectées par la mesure de restriction. Si l’interdiction visait à prévenir une éventuelle pénurie de produits de grande consommation sur le marché local, elle avait également limité les débouchés commerciaux des opérateurs économiques, en particulier ceux tournés vers l’exportation sous-régionale.
Pourquoi lever l’interdiction maintenant ?
La levée de l’interdiction d’exportation des produits vivriers intervient à un moment stratégique, marqué par l’entrée du Bénin dans la saison des récoltes. Dans plusieurs zones de production, les paysans s’apprêtent à récolter. Ils pourraient ainsi disposer, dans les semaines à venir, de quantités importantes de céréales, de tubercules et de produits dérivés comme le gari ou les farines. Cette abondance temporaire pourrait permettre de satisfaire la demande intérieure tout en envisageant des exportations, sans risque immédiat de déséquilibrer le marché national. Dans ce contexte, l’autorisation à nouveau de l’exportation des vivriers pourrait être perçue comme une réponse économique pertinente. Elle offrirait aux producteurs la possibilité d’écouler leurs excédents, de prévenir les pertes post-récoltes, et de renforcer leurs revenus dans un moment jugé favorable.
La levée de cette interdiction pourrait donc ouvrir la voie à une reprise des flux commerciaux vers les pays voisins et offre de nouvelles perspectives aux acteurs agricoles.
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Toutefois, les autorités rappellent que cette reprise des exportations doit se faire dans le strict respect des dispositions légales et réglementaires en vigueur. Les services douaniers et les organes de contrôle sont appelés à veiller à l’application rigoureuse de ces règles afin de garantir une gestion équilibrée des stocks vivriers au niveau national.
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Vignon Justin ADANDE