Au Bénin, le constat est amer : malgré la recommandation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) d’une consommation quotidienne d’au moins 400g par jour, le Bénin reste largement en dessous de ce seuil. Un déficit alimentaire qui constitue un facteur de risque pour la santé des populations. Les professionnels des médias étant un grand acteur pour inciter les populations à consommer davantage les légumes, l’Université de Wageningen, en collaboration avec le projet CASCADE mis en œuvre par CARE Bénin-Togo et GAIN dans le cadre de la composante 2 du projet SAFEVEG, a donné une formation à l’intention des professionnels des médias. Elle s’est déroulée du 22 au 23 mai 2025 à l’Hôtel Métropole de Parakou.
L’objectif principal de cet atelier de deux jours est de renforcer les capacités des journalistes en matière de promotion des bonnes pratiques alimentaires. Au cours de ce dernier, les professionnels des médias ont été entretenus sur l’importante place qu’occupent les légumes dans l’alimentation, les bonnes pratiques de cuisson et d’hygiène des légumes, les pratiques saines de production maraîchère. L’élément central de cette formation a été une communication sur les pratiques de communication sur la consommation des légumes dans le contexte béninois.
« Nous comptons sur vous pour que cette formation que nous donnions soit d’une grande utilité non seulement pour vous, mais aussi pour la communauté toute entière », a laissé entendre Janvier EGAH, Gestionnaire de la Composante 2 du projet SafeVeg. Quant à la Cheffe Sous-Bureau de Parakou de l’ANAN, Florence Honvo, « cet atelier marque une étape importante en ciblant un acteur clé de la communication pour un changement de comportement, car le rôle des professionnels de médias n’est plus à démonter ».
Elle a continué en précisant que les médias ont le pouvoir d’influencer durablement les habitudes alimentaires des populations, de déconstruire les idées reçues, de promouvoir les bonnes pratiques culinaires et d’hygiène et de relayer les résultats positifs issus des différents projets. Pour cela, « la formation de cette deuxième cohorte de journalistes et d’acteurs des médias vient à point nommé pour renforcer les capacités de ces derniers, partager des outils, des données fiables et surtout co-construire une dynamique médiatique autour de la consommation des légumes sains au Bénin ».
Soutenue par plusieurs organisations nationales, dont la FeRCAB, le REMPASEN, l’Unamel-Bénin, l’UNPM-B, cette initiative s’inscrit dans une dynamique de sensibilisation accrue autour des enjeux nutritionnels.
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Jean-Baptiste HONTONNOU