PROJET DE LOI SUR LES INTERPROFESSION AGRICOLES: Le président de l’IFA Bénin se réjouit de ce projet de loi et attribue ses mérites au gouvernement
Le mercredi 1er juillet dernier a été décidé par le gouvernement du président Patrice Talon, lors du traditionnel conseil des ministres, la transmission à l’assemblée nationale pour examen et vote du projet de loi portant condition de création, mission, organisation et fonctionnement des organisations interprofessionnelles agricoles en république du Bénin. Pour s’enquérir de l’appréciation de ce projet de loi dans le rang des faitières, l’équipe de la rédaction s’est rapprochée de la personne du président de l’Interprofession de la Filière Anacarde du Bénin (IFA-Bénin).
A travers ce projet, le gouvernement entend consacrer la gestion interprofessionnelle comme modèle d’organisation collective au sein des filières. Cette décision pour différents acteurs du secteur agricole vient à point nommé. Pour Edouard Assogba président de l’Interprofession de la Filière Anacarde du Bénin, « il faut féliciter le ministre Gaston Dousouhoui pour avoir mobilisé ses cadres à nous accompagner dans la partition que nous acteurs devrions jouer. Car si ce n’était pas bien, le gouvernement ne l’aurait pas apprécié jusqu’à l’envoyer à l’Assemblée Nationale du Bénin. Je salue donc les cadres du MAEP et les autres faîtières qui sont restées ensemble avec nous au cours du processus ».
C’est donc l’occasion pour les acteurs de mieux s’organiser sur la base d’une boussole. Edouard Assogba a tenu à rappeler que les membres de l’Ifa Bénin ont participé à l’élaboration de ce projet entant qu’organisation mais ont aussi fait plusieurs fois la relecture étant donné le caractère bénéfique pour tous les acteurs. En effet, le vote de cette loi permettra d’orienter chaque famille d’acteurs dans ses performances et les aiderait également à mieux s’organiser. La question de la représentativité est d’une importance majeure. Deux arrêtés ministériels pris en décembre 2019 pour donner la conduite à tenir par les OIP pour être représentative, témoigne du strict crédit que le ministère de l’agriculture accorde aux questions de représentativité. « En ce qui concerne l’IFA Bénin, il a été engagé un volet d’activité dénommé contractualisation entre IFA et ses familles d’acteurs » fait savoir Edouard Assogba.
Notons que l’esprit pour avoir initié cette activité est de permettre à chaque famille de jouer pleinement son rôle pour permettre à l’autre d’être plus performante. Aller sur un marché est une réalité qui ne s’improvise pas, c’est pour cette raison que la deuxième mandature de l’IFA a été placée sous le signe ‘’Accès aux marchés’’. Cela suppose une maîtrise des marchés où seront placées les amandes et les noix de cajou du Bénin. Pour rappel, l’un des principes fort de l’OIP est celui de la subsidiarité qui recommande que le maillon le plus proche, réalise des activités pour le bien des autres maillons. A en croire le président de l’IFA Bénin, les dispositions ont été prises avec le Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche ainsi que le Ministère de l’Industrie et du Commerce pour travailler sur la qualité des produits avec l’ABSSA et l’ANM, pour mieux s’approprier la qualité et la traçabilité des produits. « Un produit qui sort ne connait plus le transformateur à part ou le producteur de l’autre côté. On ne négocie pas la qualité et les normes pour les aliments. Il faut juste les respecter » affirme Edouard Assogba.
Il revient donc de travailler à la professionnalisation de chaque de chaque famille pour que l’IFA soit forte, et permettre de respecter les exigences normatives des marchés »
Par Prudence KPODEKON