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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

RARETE ET CHERTE DE LA TOMATE DANS L’ATACORA : Conséquences des variations climatiques ?

 RARETE ET CHERTE DE LA TOMATE DANS L’ATACORA : Conséquences des variations climatiques ?

L’accès à certaines denrées alimentaires devient de plus en plus difficile pour le citoyen ordinaire au Bénin. La tomate qui est plus sollicitée devient une pépite d’or que l’on arrive à trouver difficilement et ce à un prix exorbitant dans l’Atacora.

Rodrigue Odilon Fiodessihoue

Quand manger coûte les yeux de la tête. Entre plaintes et lamentations, les populations dans l’Atacora vivent un quotidien de plus en plus difficile. La flambée des prix des denrées alimentaires leur complique la vie. La tomate qui se retrouve dans toutes recettes culinaires se raréfie et grimpe de prix. De Natitingou à Boucombé, l’accès difficile à la tomate est le même. On ne sait où donner de la tête, car tout devient cher.

La situation à Natitingou

En parcourant le marché de Natitingou, occasion nous a été donnée d’approcher la situation que vivent les revendeuses et les clients. Comparativement à l’année dernière, ces derniers estiment que le prix de la tomate est exorbitant. Cette année, la bassine de tomate d’alors vendue à un coût abordable et désormais disponible à un coût très élevé. Brigitte Dakou revendeuse au marché de Natitingou vit également cette situation et fait face à cette difficulté d’accès à la tomate. Elle fait savoir qu’« actuellement, c’est à 16.000f la bassine de tomate mais en période d’abondance, le prix de la bassine varie entre 2000f et 2500f ». Ainsi, cette rareté qui engendre la cherté de la tomate serait due à la rareté des pluies qui ne permet pas d’avoir d’abondantes récoltes selon Kouinni Noélie. A Natitingou ce n’est donc pas la joie, car on vit un véritable problème malgré que la période soit propice à la culture de tomate.

La situation à Boucombé

Du côté de Boucombé et plus précisément à Manta, les réalités sont loin d’être réconfortantes. Les populations sont obligées de se rendre dans les villages voisins pour en acheter et ce, chèrement. Car les terres ne sont pas assez favorables pour s’adonner à la culture de la tomate comme dans certaines zones. Sur le marché de Manta, on n’en trouve pas assez. N’Dah Adèle est une habituée du marché de Manta. Pour elle, la rareté est due au fait qu’il manque de barrages afin que l’eau soit disponible à toutes saisons pour la culture de tomate. Elle mentionne également que le manque de pluies est un véritable problème à Manta.

Tant à Natitingou comme à Boucombé, la situation est inquiétante et persistante. Loin d’être résolue, elle laisse dans les esprits un souci permanent car la tomate est une culture importante pour les populations qui aiment manger à la naturelle. Les variations climatiques menacent notre quotidien.

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