SYLVIE PELAGIE AGBEDE: Leader de la transformation et la conservation des fruits et légumes
Directrice de l’entreprise SYLVA TOMATE, Sylvie Pélagie AGBEDE est une jeune femme très créative, et passionnée de l’agro-alimentaire. Elle est spécialisée dans la transformation et la conservation des fruits et légumes.
Yélian Martine AWELE
Promotrice de SYLVA TOMATE, Sylvie Pélagie AGBEDE s’est très tôt spécialisée dans la transformation des produits agricoles notamment la tomate afin de contribuer à la saine alimentation de ses concitoyens. Cette idée dit-elle « est partie du constat selon lequel des tonnes de fruits et légumes sont perdues en période d’abondance ». Le début de ses expériences en dit long. « J’ai commencé à entreprendre en rachetant chez les producteurs de tomate, les fruits destinés à la vente et pour lesquels ils n’ont pas trouvé de preneurs ». « Je les transformais et les revendais lorsque la tomate devenait chère », ajoute-t-elle. Un business qu’elle a démarré avec 50000f CFA. A travers SYLVA TOMATE, elle vise à : « participer à la réduction des pertes post-récoltes liées à la production de la tomate en particulier et des fruits en général puis faciliter la disponibilité de la tomate en période de pénurie ».
Même si ses objectifs ne sont pas encore totalement atteints, elle est fière d’affirmer que d’hier à aujourd’hui, « Nos productions et nos ventes évoluent à petite échelle d’année en année. Aussi est-il que nous parvenons à rendre les produits disponibles dans des lieux accessibles aux publics comme les supermarchés, les structures de valorisation des produits locaux. Eh bien ! Notre entreprise participe ainsi à la réduction des pertes post-récoltes comme prévu ». Cette notoriété qu’a SYLVA TOMATE a fait de la brave femme, une bénéficiaire des subventions de quelques structures du domaine. « Nous bénéficions des subventions des grandes structures et du soutien des parents proches », déclare-t-elle.
Cependant, elle ne compte pas arrêter la course ; bien au contraire, elle ambitionne « contribuer davantage à amener la population béninoise à consommer les produits locaux ‘‘made in Benin’’».
A en croire ces propos, ce chemin est parsemé d’embuche compte tenu des contraintes relatives à l’exécution des activités au sein de l’entreprise : « Les difficultés majeures que nous rencontrons sont liées à la vente des produits et à la disponibilité de la main d’œuvre» fait-elle savoir.
Femme soucieuse du développement de sa communauté, elle confie ouvertement que son activité, incroyable mais vraie nourrit son homme. En ce qui la concerne, son chiffre d’affaires par an est de 3.000000FCFA au minimum. Ainsi, exhorte-t-elle les jeunes entrepreneurs en l’occurrence les femmes à véritablement s’engager dans l’entrepreneuriat bien qu’étant pas facile afin d’ « œuvrer au jour le jour pour l’autonomisation des femmes ». Elle poursuit en disant : « J’invite donc les jeunes à s’y essayer car qui ne risque rien n’a rien. Bien que l’entrepreneuriat ne soit pas chose aisée, il est le moyen le plus sûr pour nous, jeunes d’aujourd’hui de sortir du chômage ».