HAUSSE DES PRIX DE VIANDES CONGELÉES AU BÉNIN

Depuis ce début d'année, les prix des produits carnés congelés, tels que le poulet, les gésiers, les ailerons connaissent une augmentation inquiétante dans les poissonneries du Bénin. Cette tendance, observée dans les grandes villes comme Cotonou, Abomey-Calavi, Ouidah et Parakou, soulève des questions sur les causes sous-jacentes de cette hausse

 

 

HAUSSE DES PRIX DE VIANDES CONGELÉES AU BÉNIN Entre spéculations et réalités

Depuis ce début d’année, les prix des produits carnés congelés (viandes congelées), tels que le poulet, les gésiers, les ailerons connaissent une augmentation inquiétante dans les poissonneries du Bénin. Cette tendance, observée dans les grandes villes comme Cotonou, Abomey-Calavi, Ouidah et Parakou, soulève des questions sur les causes sous-jacentes de cette hausse.

Depuis ce début d'année, les prix des produits carnés congelés, tels que le poulet, les gésiers, les ailerons connaissent une augmentation inquiétante dans les poissonneries du Bénin. Cette tendance, observée dans les grandes villes comme Cotonou, Abomey-Calavi, Ouidah et Parakou, soulève des questions sur les causes sous-jacentes de cette hausse

Sur l’ensemble du territoire national, l’augmentation des prix des denrées congelées est évidente. Dans les poissonneries de Cotonou, Sèmè-Kpodji, Ouidah et Parakou, les prix des viandes congelées se sont considérablement envolés, par rapport aux prix observés dans les mois précédents. Le kilogramme d’ailerons qui se vendait en moyenne à 2700 FCFA atteint aujourd’hui 3 000 FCFA, voire 3500 FCFA. Le kilogramme de gésiers de poulet et de dinde fluctue entre 1600 FCFA et 2200 FCFA. Les saucisses et autres dérivées de volaille suivent également une courbe similaire de hausse.

Face à cette situation, certains commerçants justifient cette augmentation par une supposée interdiction des importations ou une taxation accrue. Or, le constat est qu’aucune de ces mesures n’a été actée à ce jour. Aucune décision gouvernementale n’a été prise pour interdire l’importation des viandes congelées ni pour instaurer une nouvelle taxe. D’autres sources avancent que la hausse des prix pourrait être liée à une réduction volontaire des importations par les importateurs eux-mêmes. Ces derniers anticiperaient une éventuelle interdiction prévue pour le 31 décembre 2024 et auraient ainsi limité leurs commandes pour éviter d’éventuelles pertes. Toutefois, cette interdiction n’a pas encore été mise en œuvre, et rien ne justifie officiellement cette baisse des stocks.

En effet, l’arrêté ministériel n° 2024-042/MAEP/DC/SGM/DPAF/CJ/DE/SA/060SGG24, pris le 26 septembre 2024 par le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP), ne concerne pas la hausse des prix. Il vise plutôt la mise en place des préalables nécessaires à l’éventuelle interdiction d’importation à travers l’installation d’un groupe de travail chargé d’étudier la faisabilité de cette mesure. On peut relever le projet de formation de 1 000 jeunes en production de volaille de chair, confié à l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), afin d’assurer une production locale suffisante avant toute restriction des importations.

En attendant une éventuelle régulation du marché, il est important que les consommateurs soient informés et ne se laissent pas influencer par des spéculations infondées sur les raisons réelles de cette flambée des prix.

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Maëlle ANATO

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