REUTILISATION DE L’HUILE APRÈS CUISSON : Quid de son impact sur l’organisme humain !
L’huile est un corps gras, visqueux, d’origine animale, végétale, minérale ou synthétique qui, à l’état liquide, a une température ambiante et qui ne se mélange pas à l’eau. Cette dernière sert à faire en général la cuisson de plusieurs aliments. Sa réutilisation après un premier usage étant très récurrente dans nos communautés, l’on se demande les conséquences que cette pratique pourrait avoir sur la santé humaine.
L’une des premières choses que l’on repère dans une cuisine est l’huile de cuisson. Elle est comme une bouée de sauvetage, car elle est utilisée pour préparer de nombreux plats. L’huile est utilisée assez fréquemment dans un ménage, et beaucoup finissent par la réchauffer ou la réutiliser pour éviter le gaspillage. Elle n’est pas seulement utilisée dans les maisons, mais aussi dans les hôtels, les restaurants, les cantines ou les stands de nourriture. Or, l’huile déjà utilisée change d’une manière ou d’une autre les liens entre les acides gras et ainsi les chaines peuvent se rompre très facilement. Le nombre de sa réutilisation dépend de l’huile de friture qui est utilisée et de comment elle est utilisée. Telle qu’elle soit, l’huile perd sa qualité au fil de ses utilisations même si le point de fumée n’est pas dépassé.
Selon M. Edmond Zizidohoue, chargé de la qualité des produits agricoles et agroalimentaires du programme ACMA, « toutes les huiles n’ont pas la même structure ni la même caractéristique. Les huiles qui ont une structure assez fragile, les utiliser deux ou trois fois serait bon. Mais pour des huiles qui ont une structure assez forte, on peut aller au-delà de trois fois mais ça dépend encore du degré de chauffage ». L’utilisation de l’huile peut aller jusqu’à 4 á 6 fois avant d’être impropre à la consommation. Il est donc important de surveiller les signes de détérioration comme une couleur plus foncée ou une viscosité accrue. Mais cela n’est toujours pas la pratique pour maintenir la santé humaine en bon état.
En effet, la réutilisation de l’huile de cuisson augmente le risque de maladies neurodégénératives. Lorsque l’huile est réutilisée pour la cuisson, une forte concentration de produits chimiques toxiques tels que les aldéhydes est libérée. Elle n’est pas bonne pour la santé parce qu’elle augmente la proportion de graisses trans, ce qui entraîne des maladies cardiovasculaires tout comme les problèmes de santé tels que les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Les aliments cuits dans de l’huile réchauffée augmentent le taux de LDL (mauvais cholestérol) dans l’organisme, ce qui accroît le risque de subir un accident vasculaire cérébral ou des douleurs thoraciques.
La consommation d’huile de cuisson réutilisée a des effets néfastes sur l’organisme car elle augmente le taux d’enzymes dans le sang, ce qui est révélateur de lésions hépatiques. Préparer des aliments en utilisant la même huile peut également augmenter les radicaux libres dans le corps, qui provoquent à leur tour une inflammation.
Rappelons aussi que l’huile de cuisson réutilisée affecte la peau en ce sens que les radicaux libres produits par les restes d’huile affectent la peau en accélérant le processus de vieillissement. Á en croire M. Edmond Zinzidohoue, pour maintenir son organisme toujours en bon état, il est préférable de placer les huiles de friture dans un récipient ou une bouteille sombre. À moins de garder la bouteille d’huile transparente dans un endroit dépourvu de lumière. Il est conseillé de transvaser le produit dans un récipient ou une bouteille opaque et fermée.
Oyéyèmi AGANI