RESPONSABILITE SOCIALE DES ENTREPRISES (RSE) : Un outil de compétitivité, d’opportunités et d’une bonne réputation
Dans un monde où les préoccupations environnementales, sociales et éthiques sont de plus en plus présentes, les entreprises sont encouragées à adopter une approche de responsabilité sociale dans leurs activités quotidiennes. Mais qu’est-ce que cela signifie réellement et quels avantages cela peut-il apporter aux entreprises ?
Vanessa ZANNOU
En juillet 2017, le rapport de l’enquête du Centre d’Analyse des Politiques de Développement (CAPOD) sur le thème « la Responsabilité Sociale de l’Entreprise au Benin : Enjeux et perspectives de développement durable », faisant un état des lieux sur les pratiques de la RSE en Afrique nous indiquait le long chemin à parcourir. « La logique de RSE est un concept très peu connu et partagé dans les milieux des entreprises en Afrique ; sur le continent, la RSE constitue un débat public naissant et embryonnaire dans la plupart des pays (…) il est noté l’inexistence, le retard dans l’élaboration ou la caducité de l’arsenal juridique indispensable pour réguler le fonctionnement des entreprises, alors que les associations de consommateurs commencent à se former et se formaliser comme des partenaires indispensables », peut-on noter dans le rapport. Depuis la sortie de ce rapport qui fait un diagnostic assez exhaustif de la responsabilité sociale de l’entreprise au Bénin, la situation commence à s’améliorer.
Pour en revenir à la définition de la responsabilité sociale des entreprises (RSE), elle désigne l’engagement volontaire des entreprises à prendre en compte les impacts de leurs activités sur la société et l’environnement. Cela implique de prendre des mesures pour minimiser ces impacts négatifs et, idéalement, générer des impacts positifs. La RSE se manifeste à travers plusieurs domaines d’action, tels que la protection de l’environnement, le respect des droits de l’homme, le bien-être des employés, l’engagement dans la communauté locale, etc. Les entreprises doivent donc savoir que la RSE se repose sur trois (03) piliers à savoir : la société, l’économie, l’environnement.
« Pour pouvoir l’intégrer dans l’entreprise, il faudra que la direction émette d’abord la volonté de la mettre en exécution. Ensuite, il faudra informer tout le personnel car c’est toute l’entreprise qui doit être engagée, ensuite former un personnel responsable de la RSE à l’interne »,
explique Salamath MOUSTAPHA-SOULE DG de KNMS KPESSOU. Il continue : « la direction doit décider des objectifs à atteindre selon le secteur. Et quel impact veut-elle obtenir dans la localité ». Ainsi, il est conseillé d’avoir l’engagement des employés dans la conception et la mise en œuvre des plans d’actions RSE.
A noter que les impacts de la RSE sont nombreux. « L’entreprise, qui a une stratégie RSE, se dote d’un ensemble d’outils permettant de mieux apprécier les perspectives dans les domaines de matières premières, de consommation énergétique, des ressources humaines, des relations avec ses parties prenantes (dont les clients), etc… », a fait savoir Léon Anjorin KOBOUDE, ancien journaliste et Expert en Communication & RSE. Selon lui, la pratique de la RSE est également un outil de compétitivité pour l’entreprise en ce sens qu’elle peut lui permettre de découvrir d’autres opportunités par exemple dans le sous-secteur du social business.
Enfin, une bonne pratique de la RSE facilite une bonne réputation à l’entreprise.
« Pour les employés, la RSE qui met un accent sur les bonnes conditions de travail les arrange et implique évidemment leur engagement »,
ajoute-t-il. Il faut dire que l’avantage compétitif que l’entreprise peut en tirer est qu’elle se démarque positivement de ses concurrents par l’amélioration de ses services et / ou produits en mettant l’humain au cœur de son processus et aussi du fait qu’elle respecte les consommateurs et l’environnement. Les gens y sont sensibles surtout actuellement quand on parle de l’économie verte et de ville durable. L’avantage que la RSE peut apporter découle de « la gouvernance de l’organisation, des droits de l’Homme, l’environnement, la loyauté des pratiques, la protection des consommateurs, la communauté et le développement local, des relations et conditions de travail », rapporte Salamath MOUSTAPHA-SOULE DG de KNMS KPESSOU. Ainsi, l’entreprise améliore son image et sa réputation tant à l’interne qu’à l’externe. Elle peut gagner des parts de marché.