PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
DEVELOPPEMENT HUMAIN 2023-2024 : Les pays riches progressent, les plus pauvres régressent
Dans un rapport publié par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) le 12 mars 2024 sur le développement humain 2023-2024, il en ressort que les progrès inégaux en matière de développement laissent de côté les plus pauvres, exacerbent les inégalités et alimentent la polarisation politique à l’échelle mondiale. Une situation qui impose au monde de mener d’urgence une action collective.
Jean-Baptiste HONTONNOU
« Sortir de l’impasse : repenser la coopération dans un monde polarisé », c’est l’intitulé du nouveau rapport qui informe sur le rebond de l’indice de développement humain (IDH), un indicateur synthétique qui rend compte du revenu national brut (RNB) par habitant, du niveau d’éducation et de l’espérance de vie de la population d’un pays, a été partiel, incomplet et inégal à l’échelle mondiale. Selon PNUD, « après avoir fortement baissé en 2020 et 2021, l’IDH devrait en effet atteindre des sommets record en 2023, mais cette progression est très inégale ». C’est-à-dire que les pays du Nord enregistrent des niveaux de développement humain avancés, tandis que la moitié des pays les plus pauvres du monde restent en deçà de leur niveau de progrès d’avant la crise.
Dans le rapport, il est indiqué que près de 40 % des échanges mondiaux de biens sont concentrés dans trois pays ou moins et, en 2021, la capitalisation boursière de chacune des trois plus grandes entreprises technologiques du monde était supérieure au produit intérieur brut (PIB) de plus de 90 % des pays. De même, il est notifié dans le rapport que les progrès réalisés dans le cadre de l’action collective internationale sont entravés par un « paradoxe démocratique » émergent : alors que neuf personnes sur dix dans le monde adhèrent à la démocratie, plus de la moitié des personnes interrogées expriment leur soutien à des dirigeants susceptibles de l’ébranler en contournant les règles fondamentales du processus démocratique. La moitié des personnes interrogées dans le monde déclarent n’avoir aucun ou peu de contrôle sur leur vie, et plus des deux tiers estiment qu’elles n’ont que peu d’influence sur les décisions de leur gouvernement.
Par ailleurs, bien d’autres aspects ont été abordés dans ce rapport tels que la polarisation politique qui a des répercussions à l’échelle mondiale, la démondialisation qui n’est ni possible ni réaliste dans le monde d’aujourd’hui, l’interdépendance économique qui reste forte etc. Au regard donc de ces aspects, le rapport propose quatre domaines pour une action immédiate : la fourniture de biens publics planétaires, pour la stabilité du climat, compte tenu des défis sans précédent de l’Anthropocène auxquels nous sommes confrontés ; la fourniture de biens publics mondiaux numériques, afin d’assurer une plus grande équité dans l’exploitation des nouvelles technologies au service d’un développement humain équitable ; la mise en place de mécanismes financiers nouveaux et élargis, y compris un nouveau volet de la coopération internationale qui viendrait compléter l’aide humanitaire et l’aide au développement traditionnelle en faveur des pays à faible revenu et pour finir, la réduction de la polarisation politique grâce à de nouvelles approches de gouvernance visant à mieux faire entendre la voix des citoyens dans les délibérations et à lutter contre la désinformation.