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MARCHE DU CITRON AU BENIN : Face aux enjeux cruciaux, le maillon nécessite une attention particulière
Le citron occupe sur le marché béninois une place plus ou moins considérable. Utilisé dans plusieurs secteurs, sa demande ne cesse de croître malgré les défis auxquels elle fait face.
Judicaël BELOGOUN
Avec une production mondiale estimée à plus de 20 millions de tonnes par an, le citron fait partie des fruits les plus échangés au monde. A l’instar d’autres produits agricoles, il peut s’obtenir dans plusieurs villes au Bénin. « Nous l’achetons à Allada, Atogon, Sè et Ouègbo ou dans tout autre marché où il se présente favorable », fait savoir Colette Aguete, commerçante au Marché dantokpa.
En effet, même s’il est difficile de chiffrer la production en tonnes au niveau national, il faut tout de même croire que depuis l’avènement des Agences Territoriales du Développement Agricole (ATDA), la filière agrimiculture qui regorge le citron et d’autres agrumes bénéficie d’une attention particulière de la part des autorités. Ce qui traduit l’importance qu’il revêt désormais sur le marché local. Sur le marché, son prix varie en fonction des mesures. « Nous vendons des citrons de 3000f, 4000f et 5000f. Nous faisons également de petits tas de 500f et 1000f », explique Colette Aguete.
Certes il s’agit d’un commerce qui nourrit plus ou moins son homme, mais, comme tout autre, n’est pas exempt de difficultés. « Des contraintes, il y en a. Vu que certains producteurs font la cueillette à la veille ou trois jours avant le marché, les citrons pourrissent vite en cas de mévente », explique Reine Sessou, Commerçante au marché Dantokpa. Du coup, cette filière est confrontée à un défi de conservation auquel il faut réfléchir.
En raison de sa grande disponibilité actuellement sur le marché, le citron présente également un revenu faible et ne permet pas à lui seul de subvenir convenablement aux besoins vitaux d’où son incapacité à l’épanouissement du commerçant. Reine Sessou, Commerçante de citron au marché Dantokpa explique : « Autrefois, cette activité nous permettait de nourrir nos familles. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Les prix des engrais ont augmenté sans oublier que les chauffeurs ne manquent de taxer le transport ».
Néanmoins, bien que présentant une multitude de défis à relever, la commercialisation du citron est une activité dont la bonne gestion de la filière ainsi que le développement des nouvelles perspectives permettrait d’obtenir une filière plus rémunératrice.