La céréale reste la plus accessible malgré les chocs externes

Alors que l’inflation alimentaire pèse sur plusieurs produits, le maïs fait figure d’exception au Bénin. Les marchés ont enregistré une légère baisse de prix de -3 % durant le mois de juin 2025 par rapport à mai.

D’un coin à l’autre du pays, les consommateurs béninois ont encore pu acheter le kilogramme de maïs à 217 FCFA en moyenne, un tarif plutôt stable qui contraste avec l’inflation observée sur d’autres produits de base. À Ouèssè et Tchaourou, le maïs se négocie à moins de 150 FCFA/kg, alors qu’à Cotonou, Allada ou Parakou, les prix flirtent avec la barre des 300 FCFA/kg. Néanmoins, près de vingt communes maintiennent globalement des prix compris entre 200 et 250 FCFA/kg.

Entre autres raisons de cette diminution des prix du maïs, il faut relever l’offre abondante renforcée par la fin de la campagne de récolte et le maintien des stocks dans plusieurs régions du pays. Cette tendance baissière observée depuis mai 2025 se poursuit et est soutenue aussi par la réduction de la demande extérieure. Par ailleurs, ce dernier constat est une conséquence directe de l’interdiction d’exportation des céréales décidée en mai 2024 par le gouvernement béninois et finalement levée le 23 juin 2025, au vu de la disponibilité retrouvée sur les marchés. Sur les marchés de producteurs comme chez les détaillants, les prix sont en recul. Le constat est le même sur les marchés frontaliers où la chute atteint -6 %.

D’autre part, le bulletin mensuel de la CT-SAGSA rappelle que pendant que le prix international du maïs s’effondre sous l’effet d’une forte offre venue d’Amérique du Sud, le Bénin affiche le tarif le plus bas de la sous-région. Contre 276 FCFA/kg au Burkina Faso et 296 FCFA/kg au Niger, le maïs béninois reste le plus accessible.

Maëlle ANATO