ANTHRACNOSE DE LA TOMATE : Des solutions pour enrayer cette plaie fongique
Au nombre des maladies endémiques qui mènent à la perte des cultures vivrières, y figure en bonne place l’anthracnose. Très dévastatrices, des luttes biologiques ont été menées pour diminuer ses désastres
Maëlle Anato (Stage)
L’Anthracnose est une maladie causée par des champignons que l’on retrouve sur un grand nombre de cultures maraîchères, fruitières et ornementales. Chaque culture n’est attaquée que par un champignon spécifique. Chez la tomate, l’agent pathogène le plus répandu est Colletotrichum coccodes principalement retrouvé sur les fruits mûrs en plein champ. C’est une maladie à grande vitesse de propagation qui s’étend des feuilles aux fruits sous forme de petites lésions et évolue en petites taches circulaires. Celles-ci se creusent progressivement et prennent une teinte de couleur brune à noire. La chair du fruit prend une teinte plus claire et une texture granuleuse. D’après une étude menée en 2023 par Edouard Cocou Goudjo, doctorant en phytopathologie, il ressort que « les conditions favorables à l’infection des plantes et la propagation de la maladie comprennent des températures basses oscillant entre 14°C et 24°C, ainsi qu’une forte humidité ». En effet, l’excès d’humidité est la principale cause de la maladie car elle favorise la germination des spores pathogènes conservées dans le sol, sur les débris végétaux, dans les fissures de la tige pendant plusieurs mois voire plusieurs années.
Pour éviter l’infestation du champ par l’anthracnose, quelques gestes simples peuvent aider. Il faut aérer la culture et la surveiller afin d’éliminer rapidement les feuilles tachées ou la totalité des plants infectés. Dans le traitement préventif, on utilise de puissants fongicides comme la bouillie bordelaise fabriquée à base de chaux et de sulfate de cuivre. « Le bio-pesticide formulé à partir des feuilles de neem peut être utilisé, surtout, dès les premières semaines de développement végétatif », a conseillé Judicaël Ganta, spécialiste en production végétale et protection des cultures. De plus, il faut éviter de mouiller le feuillage pendant l’arrosage. Une décoction de gousses d’ail est également possible toutes les 2 à 3 semaines afin de prévenir la contamination des plants sains. Sachant que cette maladie peut entraîner des pertes de rendement pouvant atteindre jusqu’à 90% , le docteur Goudjo rappelle que « le contrôle de l’anthracnose peut être effectué par l’utilisation de semences issues de variétés résistantes et d’extraits de plantes ».
1 Comment
I was looking at some of your content on this internet site and I
think this site is real informative! Continue putting up.Leadership