ATTENUATION DU CHANGEMENT CLIMATIQUE : Les peuples autochtones, l’un des bras valides pour une lutte gagnante mais mis aux oubliettes
L’un des objectifs mondiaux est de finir une fois de bon avec la crise climatique qui s’abat sur l’humanité. Dans cette lutte, plusieurs couches sociales sont prises en compte et d’autres non. Parmi celles reléguées au second plan, il se trouve les peules autochtones qui jouent pourtant un rôle très intéressant.
Jean-Baptiste HONTONNOU
Pour étouffer le changement climatique que connait depuis plusieurs décennies la planète terre, plusieurs actions sont menées tant par les organisations internationales que nationales. Dans le cadre de cette lutte, plusieurs couches de la population sont susceptibles d’être impliquées mais fort malheureusement est de constater que les peuples autochtones sont passés à l’oubliette malgré leurs connaissances, leurs pratiques et leurs systèmes.
En effet, parlant de cette question climatique, l’on est persuadé que ce sont les Nations Unies qui est l’organe suprême des grandes actions menées mais qui ont été créées sans tenir compte de ces peuples autochtones. Ainsi, ces derniers n’ont jamais délégué leur voix et leur représentation aux États. Et malgré cela, ils ont toujours considéré qu’ils avaient le droit de conserver leurs propres modes e vie, leurs formes de gouvernements, leurs territoires et leurs cultures. Ce qui réjouit en est que les peuples autochtones ont toujours été convaincus que la santé de la planète et la santé des personnes vont de pair et c’est pourquoi ils professent un profond respect pour la terre et toutes les formes de vie. Il s’avère donc nécessaire de reconnaitre l’important rôle que joue ces peuples dans la lutte contre les changements climatiques malgré qu’ils soient relégués au second rang.
A l’occasion de l’instance permanente sur les questions autochtones qui a ouvert sa session de 2023 le lundi 17 avril dernier sur le rôle que les peuples autochtones peuvent jouer dans la lutte contre le changement climatique, Darío Mejia Montalvo, président de ladite instance, a soutenu que sa communauté mène depuis des décennies des actions pour atténuer les changements climatiques, mais elle a besoin de reconnaissance de ses droits pour bien mener cette lutte. « Ils le font depuis des milliers d’années, devenant de véritables bastions de résistances contre l’expansion des frontières agricoles et minières », a-t-il affirmé. Il continue en disant que « chaque jour, ces peuples autochtones défendent leurs territoires contre l’entrée des compagnies minières qui cherchent à extraire ce qui est l’élément vital de la planète ». Et pour finir, le président va dire qu’à travers ces actions,
« ce sont des contributions à l’atténuation du changement climatique qui ont été faites, qui continuent d’être faites et qu’ils veulent continuent à faire, mais il faut des droits, car aucune contribution n’est vraiment durable si les droits ne sont pas garantis ».
Pour cela, il très important que l’ONU reconnaisse non seulement les droits de ces peuples autochtones qui jouent un rôle crucial dans la lutte contre les crises planétaires mais aussi elles doivent bénéficier des appuis de tout genre pour pouvoir faire valoir leurs connaissances et leurs pratiques.