Depuis plusieurs mois, les consommateurs camerounais sont confrontés à une disponibilité irrégulière des bières et boissons gazeuses sur le marché. Dans les commerces et les bars, certains produits disparaissent temporairement des rayons avant de réapparaître après plusieurs jours, voire semaines. Cette situation, particulièrement marquée lors des fêtes de fin d’année, a entraîné une hausse des prix allant jusqu’à 100 FCFA par bouteille, malgré les efforts des autorités pour réguler les tarifs.
Mais pour cette situation, les responsables du secteur brassicole rejettent le terme de “pénurie” et évoquent plutôt des difficultés d’adaptation aux fluctuations de la demande. Selon eux, avec une croissance démographique continue et une évolution des habitudes de consommation, le volume de bières et de sodas vendu au Cameroun ne cesse d’augmenter. De plus, les répercussions de la crise sanitaire ont modifié les chaînes d’approvisionnement. Ce qui impose aux industriels de revoir leur stratégie pour maintenir un équilibre entre production et distribution.
Selon les informations de l’Agence Ecofin, parmi les défis auxquels fait face l’industrie, la disponibilité des matières premières est un enjeu central. La crise russo-ukrainienne a également bouleversé les circuits d’importation. Ce qui a occasionné des retards dans la livraison de certains intrants essentiels à la fabrication des boissons. Par ailleurs, les infrastructures énergétiques et routières ne permettent pas toujours d’assurer un acheminement fluide des produits vers l’ensemble du territoire.
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Justin ADANDE