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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

CULTURE DU CHOU AU BÉNIN: Une activité rentable mais difficile !

 CULTURE DU CHOU AU BÉNIN: Une activité rentable mais difficile !

Comme beaucoup de légumes, la production du chou nécessite beaucoup de soin. Des producteurs qui s’y connaissent nous  en parlent.  

Vanessa  ZANNOU

La production du chou s’observe dans des zones marécageuses. Le chou se repique sur des planches d’une hauteur de 25 à 30 cm, avec une distance de 50 cm entre les planches pour permettre une meilleure circulation lors des travaux d’entretien. Surtout, il faut tasser le sol autour de la tige et arroser encore à la fin du repiquage. Certains producteurs reconnaissent les difficultés que requiert cette activité. « La production du chou est un peu difficile, puisque ça demande beaucoup de traitement. Moi par exemple, je n’aime pas trop en cultiver et je le fais seulement si j’ai assez de moyens pouvant permettre l’entretien, parce qu’à moins d’erreur ça se gâte » affirme  M. Adolphe ADJAHO, jardinier à Calavi Zoca. À l’en croire, il faut avoir suffisamment de financement pour produire le chou à cause du soin à lui accorder. « Beaucoup de bénéfices en découlent à force d’y investir. Tout dépend de la quantité de la production. Si on prend par exemple 50 planches, le bénéfice est le triple de ce qu’on a dépensé pour l’entretien. C’est plus que ça quand ça tombe sur la période où il est vendu chère » précise M. ADJAHO.  Les techniques de  production  peuvent varier d’un producteur à un autre. L’essentiel est d’atteindre l’objectif fixé. M. Yves Antonin AHOUANGAN est formateur en techniques d’élevage et d’agriculture. Il a sa manière de faire la  production des choux. « On achète la  semence du chou et on fait une pépinière dans un germoir surélevé c’est-à-dire pas en contacte directe avec le sol et dedans, on y met de la terre arabe et du compost, ensuite on fait l’épandage de la graine dans le germoir, de sorte que les graines ne soient pas les uns sur les autres et on met légèrement une couche du sable pour couvrir ; et pour finir, on fait un paillage et on arrose. » Il poursuit « Dans un premier temps, il faut arroser le germoir avec ses compositions (le compost, la terre arabe et la graine), avant d’asperger cette dernière et après y mettre une couche légère du sable, pallier, avant d’arroser encore ».

Pour une bonne semence, M. Yves Antonin AHOUANGAN  recommande que tous les jours, il faut faire deux (02) arrosages, le matin et le soir.  « Dix (10) jours après, on enlève les pailles, parce que les graines auraient dû déjà pousser et donc, il serait bien de faire une paille légère en haut des plants d’arbres déjà harpés et qu’on pose quatre (04) au sol. Ensuite, on fait une paille légère en surface pour que le soleil ne dérange pas. Il ajoute «  on fait cet entretien pendant un mois et vous avez deux (02) systèmes de production. Déjà à partir de la deuxième semaine, il faut faire sur la planche. On réalise les planches au préalable et on fait un rubbitage à patte. Ou à partir de la quatrième semaine, on fait le rubbitage, c’est-à-dire enlever les jeunes plantes du Semois et le mettre sur les planches avec une distance ou un écartement de 40 cm entre les pieds et 40 cm entre les lignes, d’autres le font sur terre pleine, un labour profond sur la terre sans fait les piqués. Ce qui est recommandé et plus idéal, c’est de le faire sur les planches, comme ça dans l’entretien, on a la facilité de biner légèrement, de les planter et de les faire utiliser avec du compost, et d’arroser régulièrement». La production du chou n’est pas une chose à prendre à la légère. Ça demande beaucoup de soins, et de suivi. M. Yves Antonin AHOUANGAN, formateur en techniques d’élevage et d’agriculture donne plus de détail : « le chou à l’étape de production doit être suivi. Lors de l’entretien, c’est-à-dire du sarclage, le pinçage, il faut voir s’il y a eu d’attaque. Il y a des insecticides bios ou chimiques et des pesticides bio ou chimique qu’on utilise pour empêcher les insectes de percer la pomme. Sinon, si les insectes le font, ils restent à l’intérieur, ça ronge et ça gâte le chou pommé ». La production du chou est rentable, mais regorge de beaucoup de travail et de financement que seuls ceux qui s’y donnent  s’en sortent  mieux et bien.

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