USAGE DE « SIDAKIN » POUR ASSAINIR L’EAU CONTAMINÉE : Une solution peu efficace
DEVELOPPEMENT AGRICOLE AU BENIN:Le Fonio, le grand absent de cette belle partie
Le 27 juillet est la journée internationale réservée pour célébrer le fonio dans le monde. Connu pour ses vertus culturelles, économiques et alimentaires en Afrique de l’ouest précisément au Bénin, la production du fonio s’est considérablement baissée en dépit de ses nombreuses qualités.
Contrairement aux autres céréales telles que le maïs, le sorgho, le mil et le riz, dont la culture se pratique un peu partout sur le territoire national, le fonio apparait comme une culture endémique dans la région Nord-Ouest, département de l’Atacora.
Le fonio pour lutter contre la faim
Le fonio joue un rôle important dans l’alimentation des populations du département de l’Atacora surtout en période de soudure où les variétés précoces servent à conjuguer la famine au passé. Il est généralement consommé sous forme de pâte et de bouillie mais rarement sous forme de couscous. Il assure à travers le monde, l’alimentation de plusieurs millions d’êtres humains durant les mois les plus difficiles au point de vue des ressources alimentaires.
La culture du Fonio, propice au changement climatique
Le fonio de son nom scientifique Digitaria exilis est généralement cultivé sur des terres légères, sableuses ou caillouteuses, car il est peu exigeant et s’accommode de sols pauvres ou des mauvais terrains, notamment pour les variétés tardives. Sa plante peut prospérer dans des conditions de croissance médiocres et la croissance et la récolte des grains ne prennent que six à huit semaines. C’est aussi une culture à croissance relativement rapide et résistante à la sécheresse, ce qui la rend idéale pour les producteurs et les consommateurs autochtones, ainsi que pour les importateurs de céréales. Le fonio est essentiellement cultivé dans le département de l’Atacora avec une production insignifiante, moins de 2{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} sur le plan national.
D’après le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le développement (CIRAD), la culture du fonio est faite annuellement sur près de 450 000 ha et la production, voisine de 360 000 T (rendement moyen de 800 kg/ha).
Grâce au soutien financier de l’Union européenne (UE) pour le développement de la compétitivité de la filière, la production a repris dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et a de forte chance de révolutionner l’économie des pays qui le commercialisent sur le marché international.
Par Megan Valère SOSSOU