DIAGNOSTIC DES SYSTEMES DE PRODUCTION MARAICHERES: Le projet SAFEVEG initie un atelier de restitution des résultats
World vegetable center à travers son projet safeveg a organisé un atelier de restitution des résultats du diagnostic des systèmes de production maraîchère ce mardi 26 juillet 2022 à l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) Bénin.
Ruth EDOH
Après deux enquêtes consécutives menées sur les différents problèmes auxquels sont confrontés les acteurs des différents maillons de la filière maraîchage des pôles de développement agricole 1 et 7, les acteurs intervenants dans la filière se sont retrouvés ce mardi 26 juillet 2022 à la salle de conférence de l’IITA pour la restitution des résultats issus de ces enquêtes. Une initiative mise en place par World vegetable center à travers son projet safeveg. Coordonné par le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), le projet Safeveg est intitulé « Légumes sains produits localement pour les consommateurs» et est subdivisé en six (06) composantes. « Aujourd’hui, nous sommes là dans le cadre de la composante 3 qui est coordonnée par le CIRAD. Cette composante est intitulée la production des légumes sains, des pratiques climatologies résilientes et des pratiques postes-récoltes maraîchères», a notifié Abdou Rachidi FRANCISCO, Assistant de recherche-agronomique à Safeveg. Au total, cinq (05) activités ont été organisées autour de cette composante 3 à savoir : « le diagnostic des systèmes de production maraîchers, l’activité 2 qui se base sur la cartographie des maladies et ravageurs qui affectent les légumes, l’activité 3 ; celle qui se base sur l’impact des pratiques culturales sur la qualité sanitaire des légumes. Ces trois activités débouchent sur le développement des innovations qui seront testées, adaptées et mises à l’échelle », à ajouter Abdou Rachidi FRANCISCO.
Au cours de cet atelier, les résultats issus des enquêtes menées sur le terrain dans les pôles de développement agricole 1 et 7 ont été présentés. Pour Bathélémy YAROU, Assistant de recherche à Worldveg, les principales spéculations au niveau du nord du pays, sont le piment, l’oignon et la tomate qui sont considérées comme les spéculations les plus importantes par les producteurs. Dans le sud par contre, celles qui sont abondantes restent et demeurent la tomate, l’oignon, le piment et la grande morelle. « Les insectes, le manque d’eau, le problème de fertilité, et la conservation sont les principales contraintes auxquelles font face les acteurs », notifie Bathélémy YAROU.
Face aux différents problèmes constatés sur le terrain et qui nuisent aux produits de la filière, les acteurs présents à cet atelier n’ont pas manqué de proposer des pistes de solution.
Antoine de Troïj, Agronome au Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), intervenants sur la composante 3 du projet safeveg affirme qu’il est important de discuter avec les acteurs, les producteurs maraîchers pour voir les innovations qui pourraient être intéressantes à mettre en place. « Ça pourrait-être sur la fertilisation de gêne, de compost qui sont utilisés dans le sud par exemple. Il y a des innovations qu’on peut mettre en place pour la protection des cultures face aux bio-agresseurs tout en limitant l’utilisation des produits chimiques », dit-il.
Cet atelier de diagnostic est d’une grande importance, car les acteurs ont exprimé leur satisfaction. « La filière maraîchage est une filière d’intérêt non seulement pour le gouvernement, mais également pour beaucoup d’acteurs comme ACED. Pour que les actions soient pertinentes, il est nécessaire de s’approprier de ce diagnostic afin d’identifier les goulots d’étranglement, les faiblesses afin de booster la filière », laisse entendre Laurenda TODOME, Chargée des programmes ACED. A en croire Julie SOGBOSSI, Représentant PADMAR, les résultats présentés exposent la situation réelle du maraîchage au niveau du Bénin. « C’est une étude qui servira de situation de référence pour la suite du développement de la filière au niveau national », ajoute-t-elle.
Il faut notifier qu’en terme de diversité de culture, les producteurs sont dans du conventionnel, et utilisent beaucoup d’intrants chimiques (des engrais minéraux, des pesticides). Il faut rappeler que le Mali, le Burkina Faso et le Bénin sont les pays d’Afrique de l’Ouest qui bénéficient du projet safeverg.