IMPACTS DE LA POLLUTION DES EAUX SUR LES ESPECES AQUATIQUES: Félix ADEGNIKA, Expert eaux et assainissement tire la sonnette d’alarme
La pollution de l’eau est l’altération de sa qualité à cause d’insertion de produits polluants ; les pollutions de l’eau peuvent se présenter sous différentes formes notamment chimique, mais aussi bactériologiques, pollution thermique, et les eaux ou masses d’eau concernées peuvent être douces, saumâtres ou salées, souterraines ou de surface. Lorsque ces eaux sont polluées, la biodiversité aquatique est très menacée.
Yélian Martine AWELE
Les espèces aquatiques sont des espaces intimement liées à l’eau, principalement douce (cours d’eau, lacs, etc.) mais qui peuvent être salés ou saumâtres lorsqu’ils se situent à proximité du littoral (estuaires, mangroves, étangs littoraux). Félix ADEGNIKA, Expert eaux et assainissement, Coordonnateur national du Conseil de Concertation pour l’Eau Potable et l’Assainissement, actuellement le Fond Mondial pour l’Assainissement, notifie que les différents types de pollutions sur les eaux sont les pollutions chimiques, les pollutions organiques et les pollutions biologiques. Les animaux aquatiques, tels que les crustacés, l’hippocampe, le poisson, le requin, la tortue, les crevettes, l’espadon, les, crabes, le dauphin constituent une frange des espèces aquatiques susceptibles de disparaître. Cette érosion de la biodiversité est provoquée par plusieurs facteurs liés aux activités humaines. Elle affecte tous les écosystèmes, incluant les milieux aquatiques et le bien-être humain en général.
Cause la disparition des espèces
Les principaux facteurs liés à la perte d’espèces aquatiques sont entre autres, les perturbations dues à la dégradation de la bande riveraine, aux travaux, à la villégiature, à l’étalement urbain, la contamination de l’eau due aux rejets municipaux, aux rejets d’installations septiques, aux rejets d’hydrocarbures et de divers contaminants, à l’utilisation de pesticides et de fertilisants, aux dépotoirs. Aux dits de l’Expert Eau et Assainissement, « le climat agit sur les eaux, les rende impropres ou parfois agit sur la rareté des eaux ». A en croire ses propos, le climat peut faire qu’il y ait trop d’eaux, ou moins d’eaux. Mais toujours est-il qu’il y a « les eaux souterraines, les eaux de surface qui sont tr ès menacées par les différentes pollutions dont j’ai parlées : l’agriculture, les industries, les actions anthropologiques, notamment les ménages, ceux qui utilisent les engrais en abondance ; voilà les types de pollutions que connaissent les eaux de surface ».
En revanche, les eaux souterraines sont « plus protégées puisqu’elles sont situées dans des aquifères profonds, donc en fonction de la porosité des sols, des roches, qu’elles traversent ; ces eaux-là ont la chance de se décharger de ces éléments qui pourraient les rendre impropres » mentionne-t-il.
Conséquences
Les détritus de type déchets ménagers sont souvent indicateurs de pollutions (métaux lourds, micro-organismes) posant des problèmes de santé publique, notamment dans les régions où les eaux de surfaces sont utilisées pour la boisson, la lessive, la vaisselle, se laver, faire la cuisine, etc. « Aucune eau n’est saine à 100{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112}. Même celles qu’on appelle eaux potables » déclare Félix ADEGNIKA, Expert eaux et assainissement, Coordonnateur national du Conseil de Concertation pour l’Eau Potable et l’Assainissement. Elles contiennent des éléments nuisibles à de quantités très faibles qui ne portent pas atteinte à la santé humaine. Au Bénin ou dans les autres pays en développement, c’est le chlore qui constitue le produit qui est utilisé pour désinfecter l’eau dans les stations d’épuration. C’est un bioxyde toxique supposé cancérigène. La coloration de l’eau est obligatoire pour éviter les substances, la présence des germes pathogènes et une contamination bactérienne éventuelle. Cependant on l’accepte comme ça car c’est le seul produit qui permet d’éliminer le danger d’une contamination à grande échelle des lots distribués par les sociétés. Toujours est-il que l’eau servi par le réseau SONEB est la plus sûre que les eaux embouteillées, des venues de France ou de je ne sais où quoi.
Ainsi le spécialiste recommande-t-il de privilégier plutôt l’eau de robinet qui est beaucoup plus saine que toutes les autres eaux, même celles embouteillées. Pour éviter l’effet du chlore, il suffit juste de prendre l’eau de robinet dans une carafe, et déposer ça dans le frigo ; après quelques heures, le chlore va disparaitre de lui-même et consommer ou boire tranquillement sans danger.