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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

La vallée de l’Ouémé : une richesse inexploitée

 La vallée de l’Ouémé : une richesse inexploitée

Qu’est-ce qui empêche la valorisation de la vallée de l’Ouémé, la deuxième plus riche après le Nil?

La question mérite d’être posée au regard de l’état dans lequel végète ce vivier de richesse écologique abrité par le Bénin. Une opportunité de production de richesse négligée par les décideurs est-on tenté d’affirmer. En effet, la vallée de l’Ouémé s’étale sur une superficie de plus de 70 mille hectares, mais moins de 30 {e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} de ce domaine fait à cette date l’objet d’exploitation. Malgré la mise en place récente du Projet d’appui aux Infrastructures agricoles dans la vallée de l’Ouémé (Paiavo), rien n’a encore véritablement changé. À l’analyse, trois problèmes peuvent être à l’origine du constat malheureux fait dans cette région humide du pays qui pourtant devrait aider à régler en grande partie le problème de chômage, mais aussi de sécurité alimentaire.

Primo, l’absence de politique claire et bien définie pour procéder à une valorisation globale, mais progressive de l’espace s’impose. C’est d’ailleurs un secret de polichinelle pour le commun des acteurs du secteur agricole. Le premier pas important dans le projet de mise en valeur de la vallée est le document boussole. Il faudra savoir ce qu’on entend faire de cet endroit et soutenir ceci par un plan d’action décliné en objectifs spécifiques à atteindre graduellement.

Secondo, y mettre les moyens. La détermination de la politique idéale pour tirer de la vallée le maximum de profit n’est pas la seule étape dans le processus. Il est tout aussi important de dénicher de quelque manière les ressources nécessaires pour la mise en œuvre du plan défini. Certes, le gouvernement du Bénin a mis en place un Fond National pour le Développement de l’Agriculture (FNDA), mais il faut bien plus dans le cas d’espèce. Il faut, pour être précis, un fond destiné spécialement à financer les projets qui s’inscrivent dans le but de valoriser la vallée.

Enfin, le système éducatif du pays doit pouvoir produire des citoyens amoureux des activités champêtres et touristiques. Le constat qui se fait actuellement est tout autre. Au Bénin, on va à l’école pour être vautré plus tard dans un bureau. Dans un groupe pédagogique de 40 apprenants du secondaire, à peine 05 voudront s’aventurer dans ce secteur considéré comme difficile. Miser sur la création des lycées agricoles est un bon début, mais il faudra aller loin en mettant l’accent sur l’insertion immédiate des apprenants en sortant. Combien d’apprenants de Songhaï et des facultés d’agronomie ne connaissons-nous pas au chômage et sans activités ?

Bref… la vallée de l’Ouémé est également, faut-il le rappeler, un véritable atout touristique. Un autre aspect qui attend de captiver plus l’attention des décideurs.

Ulrich ABALO

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