VÉGÉTALISER LES RIVES : Un avantage pour les écosystèmes aquatiques et les communautés riveraines
L’inflation des prix des denrées alimentaires : une crise en gestation ?
La souveraineté d’un pays n’est pas que militaire, elle est aussi alimentaire dit-on. Par ricochet, l’aliment constitue un préalable à la paix dans un pays. Au Bénin, depuis quelques mois déjà, les ménages traversent une crise sans précédent due semble-t-il à la hausse continue des prix des denrées alimentaires dont les céréales. Longtemps cité parmi les habitudes alimentaires des béninois, les céréales ne sont plus à la portée de tous. Et pour cause, les prix au kilo se sont envolés à la grande stupéfaction de tous.
Qu’est-ce qui justifierait cet état de chose ? Est-ce les réformes politiques actuelles (fiscalité, taxe, transport, carburant, etc) ?
Plusieurs facteurs pourraient être à la base de cette situation que vivent les ménages de nos jours. Primo, l’inégale répartition des pluies dans le pays. L’agriculture béninoise est tributaire de la pluie. Le constat est que la pluie n’a pas été généreuse cette campagne car il y a eu beaucoup de poches de sécheresse même dans des zones où l’on imaginait point. La conséquence directe est la baisse probable de la production céréalière. Secondo, le Bénin est le grenier de certains pays de l’hinterland qui viennent s’approvisionner pour nourrir leur population. Or ces derniers sont confrontés à des problèmes comme la guerre, la sécheresse et autres. Tous ces facteurs réunis font que leur demande quoique informelle a connu une hausse ces dernières années. Tertio, la part importante du maïs dans l’alimentation des volailles n’est pas à négliger. Avec l’ampleur de l’aviculture au Bénin, le maïs est de plus en plus sollicité ce qui installe une concurrence avec la consommation humaine.
Au regard de tout cela, doit-on craindre une crise ?
La probabilité est forte si les tendances actuelles sont maintenues. Aussi, les produits de substitutions connaissent la hausse du fait de la crise sanitaire de la Covid-19. La réaction des politiques publiques est vivement attendue, les jours à venir vont davantage nous édifier.
Par Djibril AZONSI