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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

MANIOC AU BENIN : Une filière économiquement porteuse pour les producteurs

 MANIOC AU BENIN : Une filière économiquement porteuse pour les producteurs

Le manioc est l’une des cultures vivrières les plus importantes au Bénin. Il est cultivé dans toutes les régions du pays, offrant une source de revenus et de nourriture pour de nombreux agriculteurs. La commercialisation du manioc joue un rôle crucial dans l’économie du pays, avec des opportunités de croissance et de développement pour les acteurs de la filière.

Manioc

Vanessa ZANNOU
Du manioc découlent plusieurs produits alimentaires et commercialisables. Comme dans la plupart des pays africains, il est transformé soit en cossettes, en farine de cossettes, en attiéké, en tapioca, en amidon et surtout en gari. C’est ainsi que c’est devenu une activité lucrative attractive pour de nombreux producteurs. Selon les données recueillies par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la production mondiale de manioc a augmenté de près de 30% entre 2000 et 2015.
En effet, cette culture est très productive par unité de surface. A en croire Sègla Ignace Francklin BONOU, producteur de Manioc, quand le choix est bien entretenu et selon le type de sol, le producteur peut se retrouver à 5 ou 7 tonnes. Encore mieux, avec les nouvelles technologies, il peut aller à 20 voire 30 tonnes à l’hectare. Il convient de noter qu’il y a deux (02) principaux types de manioc. Le manioc doux et le manioc amer. Chaque type de manioc prend en compte des variétés.

Dans l’Atlantique, des variétés du manioc amer, il y a le Fèkè et le Ago. Pour ce qui est du manioc doux, il y a le Vobodouahor et Dossi. Pour ce qui est de la rentabilité des maniocs, les plus cultivés dans l’Atlantique sont le Ago dont la rentabilité est approuvée et le Dossi qui est aussi cultivé à cause de son aspect blanchâtre après cuisson. Donc ce sont ces deux (02) qui sont cultivés et qui sont très rentables pour les producteurs.
Néanmoins, Sègla Ignace Francklin BONOU avoue qu’en période de non-récolte, il faut vraiment se planifier pour nourrir sa famille. Un producteur agricole lambda souffre beaucoup de non-planification dans un premier temps et aussi d’une baisse de revenus dans certains moments, car ils sont souvent obligés de vendre le manioc à vil prix pour pouvoir libérer leur champ pour une autre culture. Tous ces aspects conduiraient à dire que le manioc ne permet pas de nourrir sa famille en période de non-récolte. Toutefois, la filière manioc au Bénin connaît une augmentation significative de sa production ces dernières années. Le manioc en réalité est commercialisé sous diverses formes après transformation, telles que farine, pâte de manioc, légumes secs, féculents et biocarburants, ce qui permet à ses producteurs d’en tirer un revenu diversifié.
Mais malgré les opportunités offertes par la filière manioc, il reste des défis à relever pour garantir un rendement optimal.

« La difficulté majeure est le prix non fixé parce que le producteur du manioc fait sa récolte et ne sait pas à combien il va vendre. À cela s’ajoute la mauvaise concurrence dans la même localité et compte tenu de la non-fixation du prix cela peut jouer en défaveur des producteurs »,

confie le producteur Sègla Ignace Francklin BONOU. A tout cela s’ajoute accès au marché. « S’il y avait un marché spécialement pour le manioc, et l’on sait que si on s’y rend, on va trouver les différentes variétés de manioc, ça va aider les producteurs ».
Faut-il notifier, le gouvernement béninois a pris des mesures pour soutenir la filière manioc, notamment en mettant en place des programmes de formation et de sensibilisation, des subventions et en encourageant les partenariats entre les agriculteurs et les industries de transformation.

Cependant, il est important de renforcer ces mesures et de s’assurer qu’elles atteignent réellement les agriculteurs qui en ont le plus besoin. En bref, la commercialisation du manioc au Bénin est une filière en plein essor, offrant des opportunités économiques pour les agriculteurs et contribuant à la sécurité alimentaire du pays. Malgré les difficultés rencontrées, il est crucial de continuer à soutenir cette filière et de surmonter les défis restants pour garantir un rendement optimal et une croissance durable.

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