TRANSFORMATION DE LA NOIX DE CAJOU AU BÉNIN

Au-delà d'être une simple noix de. cajou, l'anacarde béninoise recèle un potentiel de transformation insoupçonné. Bien que le Bénin excelle déjà dans la production de savoureux amuse-bouche et d'autres dérivées, il est constaté une étendue des horizons de valeur ajoutée encore inexplorés.

Des valeurs ajoutées à explorer pour une innovation avancée

Au-delà d’être une simple noix de cajou, l’anacarde béninoise recèle un potentiel de transformation insoupçonné. Bien que le Bénin excelle déjà dans la production de savoureux amuse-bouche et d’autres dérivées, il est constaté une étendue des horizons de valeur ajoutée encore inexplorés.

 

Au-delà d'être une simple noix de. cajou, l'anacarde béninoise recèle un potentiel de transformation insoupçonné. Bien que le Bénin excelle déjà dans la production de savoureux amuse-bouche et d'autres dérivées, il est constaté une étendue des horizons de valeur ajoutée encore inexplorés.

Au Bénin, la noix de cajou ou l’anacarde est l’une des matières premières les plus produites au Bénin, notamment dans la zone des Collines et dans le nord du pays. La filière est organisée autour d’une interprofession appelée l’Interprofession de la Filière Anacarde (IFA), qui regroupe les producteurs, les transformateurs et les différents acteurs de la chaîne de valeur.

Ainsi, la noix de cajou est composée de deux parties, dont la pomme et la noix contenant l’amande. La pomme, représentant environ 80 à 85 % d’eau, est transformée en jus de fruit par certains transformateurs. Ce qui se fait particulièrement dans la région des Collines et un peu au sud. Cela relève d’une innovation, « car auparavant, cette pomme était généralement jetée dans les champs », a fait savoir le Docteur Makosso ALLAVO, PhD en Sciences et Technologies des Aliments.

En termes de transformation, il est également possible de faire de l’alcool à partir de la pomme de Cajou, en utilisant la fermentation et la distillation. Cela ouvre de nouvelles perspectives de valorisation, même si cette utilisation reste encore peu développée.

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En outre, les amandes sont souvent consommées sous forme d’amuse-bouche fréquents partout dans le pays, notamment au niveau des feux tricolores ou dans les points de vente. Cependant, cette forme de consommation ne représente qu’une petite partie de la valorisation possible.

En effet, les amandes de la noix de cajou (anacarde) peuvent être transformées en pâte d’amandes, en lait d’amandes de cajou ou encore en huile de cajou. De plus, « le lait d’amandes de cajou, par exemple, pourrait devenir une boisson laiteuse, similaire au lait de soja. »

Après avoir extrait les amandes de cajou, on peut les presser pour obtenir une huile. Cette huile de cajou trouve son utilité en cuisine et entre dans la composition de produits transformés tels que des galettes et des confiseries. De même, le résidu solide obtenu après le pressage, appelé tourteau d’amande de cajou, constitue une ressource intéressante pour l’alimentation du bétail, offrant une alternative à l’arachide ou au soja.

Selon le technologue des aliments, « l’innovation et la diversification des produits sont essentielles. D’ici à quelques années, nous pourrions voir apparaître dans les rayons le lait d’amandes de cajou, la boisson de cajou, ou encore l’huile de cajou. Plusieurs personnes travaillent déjà sur ces idées, et il est certain que ces produits innovants arriveront sur le marché. »

Enfin, la majorité des transformations se limite à la consommation des amandes sous forme d’amuse-bouche, car cette forme plaît beaucoup aux consommateurs. Cependant, il y a un potentiel énorme pour développer d’autres produits à partir de cette matière première, en innovant et en diversifiant l’offre.

À titre informatif, la production de noix de cajou pour la campagne 2024-2025 est estimée à environ 225 000 tonnes, soit une augmentation par rapport aux 201 000 tonnes de la campagne précédente. Ce qui a permis que la capacité totale des usines de transformation installées au Bénin ait été approximativement 189 300 tonnes lors de la campagne 2023-2024. Pour la campagne 2023-2024, environ 32 000 tonnes ont été transformées sur une production de 225 810 tonnes.

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Madeleine ATODJINOU

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