Cancel Preloader

1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

PRODUCTION DU COTON BIOLOGIQUE AU BÉNIN: Le bon traitement, source d’une bonne rentabilité

 PRODUCTION DU COTON BIOLOGIQUE AU BÉNIN: Le bon traitement, source d’une bonne rentabilité

Au Bénin, le coton se cultive sous deux formes : conventionnelle et biologique. Moins connu, il était facile de donner la rentabilité à la première forme alors que la culture bio en fait plus grâce à un bon traitement.

Yélian Martine AWELE

Pour obtenir un très bon rendement de la culture du coton biologique, il faut nécessairement veiller à l’entretien des plans. C’est du moins ce que confie Emmanuel Dossoumou, collaborateur-terrain-OBEPAB : « Pour être à l’abri des dommages que créent les ravageurs et avoir un bon rendement, il faut un traitement à base de produits bio comme Agri-bio-pesticide, Biophyto, ou des traitements naturels. Il faut opter également pour les cultures de rotation par exemple le goussi, le coton, l’arachide et d’autres légumineuses ». nanti d’une grande expérience  dans le secteur agricole, il renchérit : « Chez nous à Aklampa, le plus bas rendement varie entre 600 à 700 kilos à l’hectare et suivant l’entretien d’un champ à un autre. »

Pour Corneille Nonvidé DASSOU Ingénieur agronome à Aklampa, il existe plusieurs méthodes de traitement du coton biologique. Il explique qu’« il y a l’utilisation du compost et du tourteau de palmiste que nous appelons en fon « tchotchokpo » ». Ces deux éléments sont appliqués par poquet aux plans, fait-il savoir avant d’ajouter : « Je vais revenir sur la notion de la gestion des ravageurs pour dire aussi qu’il y a une diversité de techniques permettant de gérer les ravageurs dans les champs biologiques. Je vais donc partir des plans pièges », notifie-t-il.

Selon le technicien agronome, il y a le semis du gombo combiné avec la culture du coton dans un même champ. Le ravageur qui voit la culture du  gombo  et celle du coton préfère aller vers le gombo, plutôt que d’aller vers le coton. « Il y a également la méthode dite mécanique qui consiste pour le producteur de circuler dans tout le champ pour voir le degré d’infestation de la plante, c’est à dire qu’il recherche les endroits où il y a les ravageurs et il les tue à la main, avant même d’opter pour le traitement phytosanitaire qui se fait avec des produits spécifiques à savoir l’Agri-bio-pesticide (un produit qui est fabriqué à base des graines de nem et qui permet de gérer les ravageurs), Biophyto, etc. poursuit-il.

A en croire ces propos, l’agriculture bio notamment le coton bio a des avantages sanitaires et économiques par rapport au coton conventionnel. « Il y a des questions sanitaires liées à l’utilisation des intrants chimiques de synthèse. Ces intrants pour la plupart causent des dommages sanitaires au niveau des hommes qu’au niveau des animaux et même au niveau des eaux », déclare-t-il.

Aussi explique-t-il, « si les eaux sont affectées, c’est que les ressources aquatiques comme les poissons aussi sont affectées et quand les hommes en consomment, cela a des impacts négatifs sur leur santé. Donc il y a le volet sanitaire que l’agriculture biologique cherche à résoudre à tout bout de champ », conclut-il.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *