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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

REMODELISATION DE L’AGRICULTURE EN AFRIQUE : Comment les gouvernants comptent-ils conquérir leur souveraineté alimentaire ?

 REMODELISATION DE L’AGRICULTURE EN AFRIQUE : Comment les gouvernants comptent-ils conquérir leur souveraineté alimentaire ?

Les décideurs africains, conscients de la nécessité de remodeler leur agriculture, ont avancé, à Dakar lord du Sommet Dakar, des pistes d’actions avec 65 {e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} des terres arables du monde.          

La crise alimentaire mondiale et l’inflation causées à la suite de la guerre en Ukraine et de la hausse des cours des céréales et de l’énergie a rendu d’une actualité pressante la recherche de l’autosuffisance alimentaire en Afrique. Fragile et dépendant, le continent africain rêve de renforcer sa souveraineté, alors que sa population augmente plus rapidement que sa production alimentaire. Le sujet est au cœur des préoccupations des dirigeants et des institutions, notamment la Banque africaine de développement, fer de lance de plusieurs initiatives.

« Le temps de l’action est venu. L’heure est venue pour la souveraineté et la résilience pour l’Afrique », a lancé, Akinwumi Adesina, président de la BAD, qui a co-organisé avec l’État du Sénégal un sommet exceptionnel de trois jours centré sur le thème : « Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience ». Le Nigérian a estimé depuis Diamniado, à l’Est de la capitale sénégalaise que « ce que l’Afrique fera dans l’agriculture déterminera l’alimentation du monde », va-t-il dit, rappelant à ce propos que « 65 {e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} des terres arables du monde sont en Afrique ». Une manière de souligner l’immense potentiel dont dispose l’Afrique pour résoudre cette crise aiguë, alors que plus de 283 millions d’Africains souffrent quotidiennement de la faim, a signifié le rapport publié sur VivAfrik. Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine, va plus loin et fait de la question de la sécurité alimentaire un enjeu pour la trajectoire historique de l’Afrique, « Dans le temps africain actuel, la souveraineté alimentaire et nutritionnelle devrait être l’âme de notre nouvelle libération de la dépendance alimentaire des fluctuations des marchés et cours céréaliers. Comment nous considérer comme hommes libres alors que nous dépendons pour vivre des vivres d’autrui ? » « Le potentiel est là, mais le potentiel ne se mange pas », a insisté, Akinwumi Adesina.

L’Afrique veut tracer sa trajectoire agricole

Concrètement, face à une situation critique dans de nombreux pays, Sierra Leone, Zimbabwe, Angola en tête, notamment à cause de l’inflation alimentaire, (+ 13,8 {e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} en 2022 contre 12,9 {e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} en 2021, source BAD), au plus haut depuis plus d’une décennie, la BAD, a annoncé qu’elle va consacrer dix milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour le développement agricole et la souveraineté alimentaire du continent africain. Ce financement s’articulera autour d’un appui direct dans la livraison d’intrants agricoles et alimentaires. « L’agriculture doit devenir le nouveau pétrole de l’Afrique » et, pour ce faire, il faut « des moyens adéquats et durables » pour attirer les jeunes vers les champs et un soutien conséquent aux agriculteurs, surtout les petits exploitants agricoles dont la majorité sont des femmes, a insisté le président de la BAD devant un parterre de chefs d’État mais aussi de représentants du secteur privé, des exploitants agricoles, des partenaires au développement et des dirigeants d’entreprise. Le signifié le rapport de VivAfrik mentionne également que le scénario du pire, avec des « ouragans de famine », comme le craignait l’ONU, a été évité grâce à la reprise des exportations ukrainiennes cet été, mais les prix resteront soutenus en 2023, avec toujours une forte volatilité, a averti l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Yélian Martine AWELE

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