RESISTANCE DES PATHOLOGIES ANIMALES AUX ANTIBIOTIQUES : Les plantes médicinales mises à contribution
Les antibiotiques sont des médicaments qui servent à soigner les infections dues à des bactéries. Ces bactéries peuvent devenir insensibles à ces drogues et amener à parler de résistance aux antibiotiques et ou bactéries résistantes. Comment la recherche a-t-elle contribué à l’amélioration des méthodes de prévention et de traitement des maladies animales ?
Les antibiotiques sont des médicaments qui sont utilisés pour lutter contre les infections du genre : pneumonie, bronchite, otite, méningite, infection urinaire, septicémie, maladies sexuellement transmissibles.
En fait, l’antibiotique est l’une des découvertes les plus importantes de la médecine qui a sauvé et qui sauve des millions d’animaux chaque année, mais son efficacité est menacée car les bactéries peuvent s’adapter et résister au traitement. Beaucoup d’efforts sont donc fournis pour réduire les pathologies animales afin de permettre aux éleveurs d’être à l’aise dans leurs productions. Suite à cela, la direction de l’élevage en collaboration avec les directions départementales de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche a initié plusieurs programmes de vaccination. Chez les bovins par exemple, on fait la vaccination contre la pasteurellose bovine et la péripneumonie contagieuse bovine. Ce sont deux maladies pour lesquelles les vaccinations sont obligatoires en République du Bénin pour pouvoir freiner la pathologie chez les bovins.
Chez les petits ruminants, il y a aussi la vaccination contre la peste qui se fait également pour limiter ces zoonoses. Chez les autres espèces comme les volailles, il y a des vaccinations qui se font pour réduire les pathologies. Selon le Dr Libanio Daouda, coordonnateur des études de l’Institut supérieur agropastoral de biotechnologie et de l’environnement (ISAPAB) et chercheur à la science agronomique de l’Université d’Abomey-Calavi, « beaucoup de travaux de recherche se font à l’université pour réduire les pathologies surtout sur l’utilisation des plantes médicinales pour réduire les pathologies ». Il poursuit en ajoutant que :
« nous avons beaucoup de plantes médicinales qui ont été utilisées pour pouvoir traiter les affections gastro-intestinales chez les ruminants comme chez les volailles. On peut citer par exemple l’acacia qui est une plante médicinale utilisée pour traiter les gastro-intestinaux. A cela s’ajoute la veille sanitaire, le contrôle des intrants, que ce soit des intrants vétérinaires comme l’aliment bétail qui serve à freiner les pathologies afin de voir le contrôle de la qualité ».
Aussi existe la création du laboratoire vétérinaire de Parakou et de Bohicon par l’Etat pour mieux contrôler les zoonoses.
Cependant, la recherche surtout en milieu universitaire a débouché sur l’utilisation des plantes médicinales pour pouvoir traiter les parasites gastro-intestinaux. L’acacia par exemple, est utilisé pour traiter les parasites gastro-intestinaux, des fermettes, des cosidis. Le Morinaga est utilisé comme des prébiotiques et a une propriété bactéricide qui inhibe la croissance bactérienne. La vernonia est utilisée à but bactéricide aussi. La vaccination occupe donc une place importante dans le suivi des animaux surtout qu’elle permet de réduire les maladies animales.
Par ailleurs, la résistance aux antibiotiques rend inefficace un ou plusieurs antibiotiques contre une infection bactérienne. « Aujourd’hui, il y a beaucoup d’autres alternatives pour ne plus utiliser les antibiotiques dans les élevages grâce aux probiotiques et prébiotiques », souligne le spécialiste.
Plusieurs projets-programmes dont le projet Bioso, Pafela s’initient pour plus approfondir les recherches afin de freiner les pathologies animales.
Oyéyèmi AGANI