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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

SECTEUR SEMENCIER AU BÉNIN:« La FNPS est l’interlocutrice unique qui s’occupe des questions semencières » dixit Bio Amadou GORADO

 SECTEUR SEMENCIER AU BÉNIN:« La FNPS est l’interlocutrice unique qui s’occupe des questions semencières » dixit Bio Amadou GORADO

Telles les autres associations, il existe également une fédération nationale des producteurs de semences (FNPS) du Bénin. Cet entretien sera axé sur la structuration de cette fédération avec son président.

Je suis Bio Amadou GORADO, Président de la FNPS Bénin.

Quand on parle de FNPS, que peut-on comprendre ?

La FNPS, se définit comme la fédération nationale des producteurs de semence du Bénin. C’est l’ensemble des coopératives communales de producteurs de semence. Elle est constituée de 52 Coopératives Communale des Producteurs de Semences. La FNPS compte à ce jour 532 semenciers, toute spéculation confondue. Du niveau à la Fédération, nous avons créé des commissions filière pour permettre à chaque filière d’avoir une certaine autonomie et capter des partenaires spécifiques.

Comment se porte la production de semence aujourd’hui au Bénin ?

La production de semence, aujourd’hui, est en pleine progression. En termes de semence de soja l’année dernière, nous avons produit au moins 744,27 tonnes de semence de soja, 722,91 tonnes de maïs, environ 500,38 tonnes pour la semence du riz.

Plusieurs réformes ont été entreprises dans le secteur agricole, le secteur semencier a-t-il été impacté ?

Il faut reconnaître que le secteur semencier est transversal. Que ce soit le PNDF sur les filières prioritaires du gouvernement, la semence occupe une place de choix parce qu’il n’y a pas amélioration de la productivité sans passer par la semence. Cela fait que tous les plans stratégiques, tous les documents élaborés, au niveau du ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche, montrent que la production semencière occupe une place de choix.

Comment s’organisent les acteurs de la FNPS partant de votre niveau jusqu’à la base ?

Notre structuration est de type pyramidal de la base vers le sommet avec pour membre à la base les coopératives communales de producteurs de semence commune et au sommet la FNPS. Ce sont les OP qui sont au niveau de la commune qui sont directement membre de la fédération nationale. L’organisation au niveau communal est constituée des membres individuels. Chaque OP au niveau communal à ses droits d’adhésion définis de manière indépendante : les cotisations annuelles, les prélèvements au kilo pour permettre à ces organisations de bien fonctionner. Il y a certaines coopératives communales comme Savè et N’dali qui parlent aujourd’hui de personnel pour le travail.

En termes de réseautage, qu’elles sont les organisations professionnelles agricoles avec lesquelles vous travaillez pour faire passer les messages aux instances décisionnelles ?

Nous avons développé des relations de partenariat avec les OP filières, par exemple l’UNPS où nous avons signé un contrat qui nous permet d’aller en mise en marché. Nous avons un partenariat avec le CCRB qui est spécialisé dans la production du riz, également avec l’Union Nationale des Producteurs de Maïs. Ce partenariat nous permet de vendre nos semences.

Nous sommes membres du comité national de semence végétale. C’est l’instance de décision stratégique de la production semencière au Bénin dont j’en suis le premier vice-président. Toutes les décisions qui se prennent en matière de production de semence au Bénin se font à ce niveau et sont mises en œuvre par les structures intervenant dans le secteur. Aujourd’hui, au Bénin, la FNPS est l’interlocutrice unique qui s’occupe des questions semencières.

En s’alignant avec l’approche du gouvernement, nous travaillons sur les filières prioritaires identifiées par le gouvernement. Je peux citer le riz, le soja, le manioc, le maïs et bien d’autres.

Quelles sont les défis majeurs à relever en ce qui concerne les semenciers ?

À l’allure où vont les choses, il faut que nous travaillions à mettre à disposition des producteurs, des semences certifiées de qualité et en quantité pour que les OP filière qui n’ont pas un besoin croissant de semence soient comblés de pouvoir lever un fond qui puisse nous permettre de collecter la semence certifiée pour que la semence attende les premières pluies, également à avoir des magasins remplissant les normes de stockage

Votre mot de fin

J’encourage et je demande aux acteurs semenciers, puisque les opportunités sont là, de redoubler un peu d’effort pour répondre à ces exigences.


 Ruth EDOH

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