SUBSISTANCE PAR LA PRODUCTION ET LA DISTRIBUTION DES PRODUITS ALIMENTAIRES : Le rôle indispensable que jouent les femmes rurales 

Les femmes jouent un rôle majeur dans l’économie rurale en tant qu’agricultrices, salariées et cheffes d’entreprise. Qu’elles soient filles ou femmes rurales, elles sont essentielles dans les systèmes alimentaires du monde.

Vanessa ZANNOU

Dans de nombreuses sociétés rurales, les femmes jouent un rôle central dans la production alimentaire. Elles s’impliquent massivement dans la culture des produits vivriers telles que les céréales, les légumes, les fruits et les légumineuses, ainsi que dans l’élevage des animaux. Les femmes utilisent souvent des méthodes agricoles traditionnelles et des connaissances locales pour maximiser les rendements. En plus de la production, les femmes rurales sont également impliquées dans la distribution des produits alimentaires. Elles jouent un rôle clé dans la vente et l’échange de produits alimentaires sur les marchés locaux. Les femmes se rendent souvent dans les marchés pour vendre leurs excédents et acheter d’autres produits nécessaires à leur famille. « Elle est le pivot de la famille et dans l’exploitation familiale, elle représente la moitié de la main d’œuvre. Du maillon de la production jusqu’à la transformation, elle joue un rôle important », nous fait savoir Atatcho Flora NONVIGNON, cheffe cellule communale ATDA Sèmè-Kpodji.

Cependant, la participation des femmes rurales à la production et à la distribution de produits alimentaires est souvent entravée par divers obstacles. Elles continuent d’avoir un accès limité aux ressources productives telles que la terre, les semences, les outils et les crédits agricoles. Au niveau de la transformation, elles rencontrent plusieurs difficultés liées aux matériels. « Nos ustensiles ne sont pas suffisants pour faire le travail, après la récolte, difficile de les mettre sur le marché, et les hommes nous placent toujours au second plan », s’est exprimée quelques membres de la coopérative ALODONONZO, rencontrée à Djeffa dans la commune de Sèmè-Kpodji.

Pour améliorer la subsistance des femmes rurales dans la production et la distribution de produits alimentaires, il est important de mettre en place des politiques et des programmes qui favorisent l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Cela inclut la mise en place de mécanismes pour accroître l’accès des femmes aux ressources agricoles, la promotion de l’éducation et de la formation agricole pour les femmes rurales, et le renforcement des organisations de femmes rurales. Mais, malgré qu’elles rencontrent certaines difficultés, il faut noter que des avancées ont enregistrées.

« Dans la commune de Sèmè-Kpodji, le rôle de la femme est plus ou moins promu. Nous essayons avec le gouvernement actuel de mettre un accent particulier sur la femme. Si je m’en tiens aux appuis dans le domaine agricole »,

fait comprendre Flora NONVIGNON. À l’en croire, pour tout type de subvention, la femme est placée à 80% de ces appuis dans le domaine agricole. Et un accompagnement leur est fait dans le renforcement de capacités et dans la gestion et la nutrition éducative des enfants. Il faut reconnaître que la subsistance des femmes rurales dans la production et la distribution de récoltes de produits alimentaires est cruciale pour assurer la sécurité alimentaire et le développement économique dans les régions rurales. Il est donc essentiel de reconnaître leur rôle et de mettre en place des politiques et des initiatives qui les soutiennent dans leur travail, afin de promouvoir leur autonomisation et le développement durable des communautés rurales.

Par ailleurs, chaque femme rurale doit être célébrée pour leur engagement et dévouement à chaque 15 octobre au cours de la célébration la journée internationale de la femme rurale. Une occasion spéciale de mettre en lumière l’importance et les nombreuses contributions des femmes rurales dans les communautés. « Les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour toutes et tous », c’est le thème retenu cette année. Il met en exergue la contribution majeure des femmes rurales, y compris les femmes autochtones, au développement agricole, à la sécurité alimentaire et à l’éradication de la pauvreté.