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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

TRANSFORMATION DE FRUITS EN JUS : L’entreprise Senan Alafia œuvre pour la consommation local au Bénin

 TRANSFORMATION DE FRUITS EN JUS : L’entreprise Senan Alafia œuvre pour la consommation local au Bénin

La pommade Fonbléoun, les jus de fruits naturels et des purées de légumes sont entre autres les produits locaux que l’on retrouve au niveau de l’entreprise Senan Alafia. Depuis sa retraite, Dame Julienne Akuete, directrice de cette entreprise s’est spécialisée dans le domaine de la transformation et promeut la consommation locale. Elle a été reçue dans l’émission « Minute de l’entrepreneur » pour mettre en lumière ses différents produits et services.

Par Hosana BEKOU

« J’ai créé mon entreprise quand j’étais encore en fonction mais je l’avais laissé en stand bey. Et c’est maintenant après ma retraite, que j’ai eu le temps de pouvoir réellement me concentrer sur la production des jus de fruits et des purées de légumes que beaucoup connaissent sous le nom de Jus de fruit Alafia et . Outre cela je suis la productrice de la pommade magique appelée ‘’Fonbléoun’’ » a fait savoir dame Julienne Akuete.

Cadre bien aménagé, un personnel qualifié et une hygiène qui ne souffre d’aucune défaillance, c’est la justesse des mots pour décrire l’organisation que dame Akuete a instauré. La fameuse pommade Fonbléoun surnommée ‘’Agbonnon’’ compte tenu de son efficacité est fabriquée à en croire ses dires, depuis 1987. C’est donc 33 ans d’existence de cette pommade qui ne cesse de faire des merveilles au sein des ménages.

Par ailleurs Julienne Akuete précise que ses jus ne sont pas Bio, mais plutôt naturel. « Pour obtenir des jus de fruit 100{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} bio, il faut que la matière première soit également bio ; donc nous faisons des jus naturels sans ajout de sucre ni conservateur pour le moment ». Que le jus soit naturel ou bio, son obtention répond à un certain nombre d’étapes a-t-elle expliqué avant de nous livrer les étapes de préparation de ses jus. « Pour la transformation du jus d’ananas par exemple, on commence par la matière première qu’est l’ananas que nous avons déjà en abondance chez nous au Bénin. Nous sommes en partenariat avec la fédération des producteurs d’ananas qui nous fournissent cette matière première en abondance. Une fois à notre niveau nous réceptionnons ces matières premières que nous trions. Ce tri nous permet d’enlever les déchets contenus dans ces matières. Ensuite, nous contrôlons le taux de sucre de l’ananas qu’on appelle le degré brise, avant de passer au lavage. Nous lavons les fruits au moins cinq fois. Et après avoir mis au propre sans produit chimique nous passons maintenant au pelage et au broyage. Après cette étape nous passons encore au contrôle du taux de sucre parce qu’il y a un niveau donné que nous ne devons pas dépasser. Donc si le taux est très élevé nous passons à sa correction pour rester conformes aux normes en la matière. Après quoi, nous faisons le dosage dans des bouteilles stérilisées que nous capsulons. Nous remettons enfin le produit capsuler à la pasteurisation et ce, à une température donnée. Cette méthode consiste à éliminer au maximum les microbes qui ont pu résister depuis le lavage. Après la cuisson nous sortons les bouteilles et nous passons au refroidissement pour faire ramener le produit à sa température ambiante avant de le stocker. Et quand nous stockons nous mettons en observation pour voir s’il n’y a pas de fissure de bouteille. C’est après ça que nous emballons ». Tout un long processus pour l’obtention du jus de fruit. Elle ajouta en effet que : « tous les fruits que nous transformons suivent la même procédure sauf que chaque fruit à une correction spécifique ».

En plus de la pommade de massage Fonbléoun et des jus de fruits Alafia, qu’elle produit, Julienne AKUETE fait également de la purée de légume. « Nous sommes également dans l’association des transformateurs des produits maraîchers dont je suis la trésorière générale au niveau du département du littoral. Actuellement nous sommes en partenariat avec certains producteurs qui nous livre suffisamment la matière première en période d’abondance, ce qui me permet de faire assez de transformations et de stockage. En matière d’entrepreneuriat, il faut savoir gérer et calculer ».

En dépit de son courage son envie d’avancer et sa détermination à réussir son entreprise, elle soutient que le métier a ses difficultés « dans le domaine de la transformation les équipements coûtent très cher et si vous n’avez pas d’appui c’est très compliqué. Il faut de la volonté. Nous avons de la volonté mais il nous manque du soutien. Nous avons besoin du soutien du gouvernement. Le gouvernement fait de son mieux mais ce n’est pas encore suffisant. Maintenant avec le personnel, c’est tout un problème il faut avoir un marché d’écoulement pour pouvoir recruter du personnel et par la même occasion offrir de l’emploi aux jeunes. Tous ceux qui sont avec moi aujourd’hui ont la licence en agroalimentaire tout au moins donc pour payer un personnel qualifié ce n’est pas facile pour moi. J’ai besoin de leur donner ce qu’il faut mais je ne peux pas compte tenu de mes moyens limités mais avec le temps ça ira. » Elle continue en disant « Autre difficulté que nous rencontrons c’est aussi la mise en marché parce qu’avant la commercialisation il faut passer par plusieurs états de test dans plusieurs laboratoires ».

Malgré ces nombreuses difficultés qu’elle rencontre dans son activité, entend poursuivre et surpasser ses difficultés. « Une chose est d’entreprendre, mais une autre est d’avoir non seulement de la volonté et des ambitions mais aussi de réussir qu’importe les obstacles auxquels l’on fait face » a-t-elle conclu.

LE RURAL

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