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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

UTILISATION DES DRONES  DANS L’AGRICULTURE : Une solution technologique prometteuse pour une optimisation des opérations culturales

 UTILISATION DES DRONES  DANS L’AGRICULTURE : Une solution technologique prometteuse pour une optimisation des opérations culturales

Les technologies de drones évoluent rapidement et offrent de plus en plus d’options pour surveiller, gérer et optimiser les cultures. Ces outils permettent aux agriculteurs modernes de réduire les coûts de production et d’obtenir des résultats fiables. Bien que la pratique soit répandue sous d’autres cieux, elle semble prendre timidement au Bénin.

Un drone agricole

Cédric Joawo BAKPE

Les drones agricoles sont des outils utiles pour aider les agriculteurs à surveiller et à gérer leurs cultures de manière plus efficace. « Si on considère leurs fonctions, on peut globalement distinguer des drones de collecte de données et des drones d’action », affirme Elvis AZONSI, Country Manager de AgroSfer. Au-delà de cela, il y a des dizaines de fabricants qui proposent des drones combinant différentes capacités.


Un outil pour optimiser les cultures

Les drones agricoles permettent aux agriculteurs de surveiller leur terre plus efficacement, de collecter des données sur les cultures et de prendre des décisions plus éclairées en matière de gestion des cultures. « Ils peuvent faciliter la collecte de certains types de données grâce aux caméras embarquées, ou simplifier la mise en œuvre de techniques comme l’épandage maîtrisé », affirme Elvis AZONSI, Country Manager d’AgroSfer. Pour lui, seul

« un drone ne va pas révolutionner la production ; mais combiné avec des techniques existantes et d’autres outils technologiques, il peut apporter un réel plus ».

Par exemple, « grâce aux données collectées par les drones, vous pouvez cartographier les parcelles agricoles, faire des analyses du couvert végétal et identifier là où des actions spécifiques sont nécessaires (engrais, arrosage, traitements, …) », ajoute-t-il. À en croire ses propos, les drones équipés de pulvérisateurs de produits phytosanitaires peuvent appliquer les produits avec une précision accrue, ce qui réduit la quantité de produits nécessaires et minimise les risques pour l’environnement et la santé humaine. Les drones équipés de capteurs multispectraux peuvent surveiller la croissance et le développement des cultures, permettant aux agriculteurs d’identifier les problèmes de manière précoce et de prendre des mesures pour améliorer la santé des plantes. Il va plus loin en spécifiant comment les drones peuvent aider à surveiller et à évaluer la croissance et le développement des cultures. À vrai dire, dans ce cas d’usage, dit-il, « ce sont les survols successifs au fil de la progression qui permettent de disposer de données, donc l’analyse avec les applications adéquates permet une lecture du développement des plantes. Cette lecture peut être comparée à des modèles de référence s’ils sont disponibles afin de savoir si la plante croît ou pas à un bon rythme ».

La précision de l’irrigation des cultures

Les drones peuvent être équipés de capteurs d’humidité du sol pour aider les agriculteurs à prendre des décisions éclairées sur la quantité d’eau nécessaire pour leurs cultures, réduisant ainsi le gaspillage d’eau et améliorant l’efficacité de l’irrigation. Cependant, Elvis AZONSI fait savoir que ce cas d’utilisation est assez complexe et son modèle économique est difficile à justifier. Bien que les cas d’utilisation précédemment cités soient pertinents dans diverses situations, le véritable problème demeure le modèle économique des drones, qui n’est souvent pas rentable en raison du coût élevé par rapport aux gains de rendement. Néanmoins, il existe des outils numériques plus simples à déployer dont le rapport coûts-bénéfices est plus facile à démontrer pour les petites exploitations agricoles en Afrique subsaharienne, ajoute M. AZONSI.

Les défis techniques auxquels les agriculteurs peuvent être confrontés

En effet, la technologie des drones pose des défis en matière d’utilisation dans l’agriculture, en particulier dans le contexte africain. Elvis AZONSI souligne que la possession d’un drone est souvent hors de portée pour les petits producteurs en raison de coûts élevés et de la complexité de son fonctionnement et de sa maintenance. Il précise également que les drones collectent des données pour d’autres outils technologiques ou exécutent les consignes d’autres équipements. En conséquence, les drones ne peuvent être envisagés dans l’agriculture africaine que comme un service ou une prestation, dont le coût reste une question délicate à aborder.


Au Bénin, Enabel a initié un projet visant à améliorer les chaînes de valeur de la filière ananas grâce à l’utilisation de solutions technologiques. Selon une entrevue accordée à ce sujet par Eder GNINOU sur la plateforme d’Enabel, le projet a commencé en mars 2020 et travaille en collaboration avec plusieurs parties prenantes, dont TechnoServe qui a un projet similaire dans la filière anacarde. L’objectif est d’améliorer la productivité et la durabilité du secteur de la noix de cajou au Bénin en utilisant la technologie des drones. Si les travaux se poursuivent de manière adéquate, cette dynamique pourrait bientôt être étendue.

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