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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

VANNERIE : Une activité traditionnelle laborieuse, soutien de l’économie à la base

 VANNERIE : Une activité traditionnelle laborieuse, soutien de l’économie à la base

Bien qu’elle soit à l’origine un art ancestral de tissage de fibres végétales, souvent perçu comme un artisanat marginal, la vannerie regorge un potentiel économique indéniable pour le Bénin. Loin d’être un simple passe-temps, la vannerie peut s’affirmer comme un véritable moteur de développement local et de création d’emplois.

 

 

Madeleine ATODJINOU (Stag)

La vannerie est l’art de tisser des fibres végétales pour créer des objets décoratifs ou utilitaires. C’est une pratique ancestrale qui existe depuis des siècles dans de nombreuses cultures à travers le monde, en particulier au Bénin, et est pratiquée par des hommes et des femmes dans la commune des Aguégués, dans certaines zones reculées de la ville de Calavi et Cotonou, dans le zou, dans le nord… Les matériaux les plus utilisés pour la vannerie au Bénin sont le rotin, le bambou, le raphia et le palmier.

En effet, la vannerie est un savoir-faire traditionnel aux multiples applications. Des mains habiles des artisans vanniers naissent des créations d’une beauté époustouflante et d’une utilité indéniable. Sacs, couchettes, récipients de marcher ou étalage, paniers, chapeaux, couchettes, meubles, transat, objets de décoration, etc, la vannerie offre une large palette de produits qui répondent aux besoins quotidiens des populations et séduisent également les touristes en quête d’authenticité et de souvenirs uniques.

Un vivier d’emplois, de débouchés économiques et de valorisation des ressources naturelles

Le domaine de la vannerie est un secteur qui implique une multitude d’acteurs tels que : les vanniers, les revendeurs, les transformateurs de matières premières, etc. Ce secteur, encore peu formalisé, est susceptible de contribuer à la création d’emplois et à la génération de revenus pour les communautés rurales et celles urbaines. Ce qui leur permet également de se former et de s’autonomiser, tout en préservant leur savoir-faire traditionnel.

Aussi, représente-t-elle un atout pour la valorisation des ressources locales. Il faut reconnaître en effet que la vannerie est ce qu’elle est grâce aux matières premières locales abondantes et renouvelables, telles que le rotin, le bambou, le raphia ou le palmier. Ce qui s’avère une façon noble de valoriser ses ressources naturelles, qui contribuent à la préservation de l’environnement et à la promotion d’une économie durable.

Par ailleurs, le moyen indispensable pour exploiter pleinement le potentiel économique de la vannerie est celui de la structuration et de la professionnalisation de ce secteur. Cela passe par la formation des vanniers aux techniques de production, de gestion et de marketing, ainsi que par la mise en place de normes de qualité et de certifications.

Enfin, la vannerie béninoise par son riche savoir-faire artisanal, et sa diversité en produits et en potentiel économique, a tous les atouts pour s’imposer comme un acteur majeur du développement économique et social du pays. Encourager et soutenir ce secteur permettra de valoriser les ressources locales, de créer des emplois et de contribuer à l’épanouissement des communautés. Car, elle représente une source importante de revenus pour de nombreuses familles et permet également de préserver l’environnement et de promouvoir la culture du Bénin.

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