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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

VIANDE ROUGE : Les dessous inimaginables d’une consommation excessive

 VIANDE ROUGE : Les dessous inimaginables d’une consommation excessive

La viande rouge est en général une viande préparée en abattoir puis en boucherie. Elle apporte beaucoup de nutriments à l’organisme humain. Toutefois, sa consommation excessive pourrait créer des dommages à la santé.

Marie Chantal GBOGBO

Un moyen facile de la distinguer des autres types de viandes est d’observer sa couleur lorsqu’elle est crue et fraîche. Sa différence de couleur réside notamment dans la teneur en fer qui est plus élevée et non dans la composition en protéines ou en acides aminés des protéines. Dans plusieurs études portées sur la nutrition, la viande rouge comprend toutes les viandes de bétail et exclut la volaille et le poisson, c’est-à-dire le bœuf, le veau, le porc, l’agneau, le mouton, le cheval et la viande de chèvre, ainsi que les hachis et hamburgers fabriqués à partir de ceux-ci. Dans une revue, Food Fasts for healthy choice affirme que

« la viande rouge en particulier est une bonne source de fer bien absorbable (fer héminique), de vitamine B12 et de sélénium ».

Autant de nutriments qui peuvent manquer ou être en quantité insuffisante dans les régimes végétariens ou végétaliens mal planifiés. Néanmoins, consommer de la viande rouge (crue ou cuite) est considéré par l’OMS comme un problème de santé publique. Certaines études ont suggéré qu’une consommation élevée de viande rouge, en particulier de viandes transformées, est associée à un risque accru de certains cancers, tels que le cancer colorectal. Aussi, existe-il un risque accru de maladies cardiovasculaires en consommant excessivement la viande rouge.

Les viandes rouges contiennent des acides gras dont essentiellement les acides gras saturés. « Ces acides gras saturés sont à l’origine de l’augmentation du taux de cholestérol dans le sang (hyperlipidémie) » affirme Johanna MAMAVI, Agro-nutritionniste. Elle ajoute : 

« l’accumulation des acides saturés dans l’organisme entraine la formation des plaques d’athéromes au niveau des artères et est à l’origine des maladies cardiovasculaires ».

L’OMS, sur la base des éléments disponibles pour le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), a classé les viandes rouges comme probablement cancérigènes pour l’Homme, dans le groupe 2A.

Par ailleurs, il aurait également des risques sur l’environnement liés à la consommation abusive de la viande rouge. Par exemple, l’industrie de l’élevage de viande rouge a un impact significatif sur l’environnement, notamment en termes de déforestation, de consommation d’eau et d’émissions de gaz à effet de serre, ce qui contribue au changement climatique. Il est important de noter ue les effets peuvent varier en fonction de la quantité, de la qualité et des autres choix alimentaires d’une personne.

Pour donc éviter une consommation excessive, l’agro-nutritionniste Johanna MAMAVI suggère de « varier son alimentation » en consommant d’autres aliments riches en protéines, c’est-à-dire, les légumineuses (niébé, voandzou, cassoulet), le poisson, les volailles (cailles, poulet, pintade…), le lapin. Elle suggère également de faire son menu sur la semaine en fonction des autres protéines citées en incluant les viandes rouges, deux fois par semaine pour le déjeuner. Quant à l’OMS, elle recommande de consommer entre 300 et 500g de viande rouge par semaine. Certes les viandes rouges procurent le fer héminique qui n’est pas retrouvé dans les aliments d’origines végétales, mais sa consommation excessive peut entrainer de graves problèmes de santé. Il urge ainsi d’être modeste dans la consommation et d’opter pour un mode de cuisson plus sain ; les grillades et les fumages sans huile plutôt que les fritures qui augmentent la quantité de gras dans les aliments.

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