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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

RESTAURATION DES TERRES : Entre nécessité et facteurs limitants

 RESTAURATION DES TERRES : Entre nécessité et facteurs limitants

Les défis environnementaux auxquels est confronté le monde deviennent de plus en plus énormes. Le bien-être humain, est cependant menacé car les valeurs écologiques sont foulées aux pieds. Dans un monde où aux besoins environnementaux deviennent croissants, la restauration des terres est  un arsenal d’envergure.

Mawuena Clémencia TOGBEDJI (Stag)

La nature étant un bien précieux, la problématique de restauration des terres est l’une des techniques à promouvoir et à adopter pour la sauvegarde de l’environnement. C’est en effet, un processus à long terme visant à rétablir un fonctionnement écologique et à améliorer le bien-être humain dans des paysages déboisés ou dégradés, à l’aide d’activités et de valeurs écologiques, sociales et économiques complémentaires. « Le monde est confronté à des défis environnementaux grandissants, tels que la déforestation, la dégradation des sols et la perte de la biodiversité, l’importance de la restauration des terres ne peut être surestimée », a affirmé Dr Landrique Estelle BRUN, Spécialiste en Gestion de l’environnement et Experte en Gestion des Zones Humides. En effet, restaurer les terres ou les écosystèmes forestiers implique le reboisement des anciennes forêts, y compris les campements et les zones agricoles; et l’amélioration des conditions des forêts dégradées.

La restauration des terres ou des sols dégradés peut viser trois (03) objectifs à savoir : « reconstruire le potentiel de production de l’eau et des sols ; améliorer leur résilience face aux risques futurs et augmenter leur durabilité écologique, sociale et économique ». Il faut dire que les besoins et les actions menées au quotidien impactent l’environnement. A travers la restauration des terres,  certaines mauvaises pratiques d’exploitation et de gestion des ressources forestières ligneuses et des terres agricoles seront éradiquées. Par ailleurs, « il est à noter que les changements dans l’habitat et l’affectation des terres ont eu le plus gros impact sur la biodiversité dans tous les écosystèmes, mais on estime que le changement climatique et la pollution vont avoir une incidence de plus en plus grande sur toutes les dimensions de la biodiversité », nous a expliqué la spécialiste.

Facteurs limitants et perspectives envisageables.

La gestion durable des terres devait être promue comme un moyen d’éradication de la pauvreté et un instrument de la promotion d’un développement durable respectueux de l’environnement. Cependant, les facteurs limitants la restauration des terres au Bénin sont multiples et variées. Au nombre de ceux-ci « l’appauvrissement des sols et l’irrégularité de la pluviométrie représente un aspect phare ». De même la spécialiste continue en abordant « la forte expansion des terres agricoles, la perte du couvert forestier ou végétal ». Un mauvais aménagement du territoire, des pratiques de gestion des terres inadaptées, la pression de la population, le surpâturage constituent autant de facteurs limitants pour la gestion durable des terres.

A cet effet l’adoption de certaines bonnes attitudes et la mise en pratique de certaines mesures palliatives changeront assurément la tournure des choses. « Une bonne gestion des terroirs aménagés est par conséquent nécessaire pour assurer la restauration des ressources naturelles et surtout forestières ». La restauration des terres a un énorme potentiel pour aider le monde à limiter le changement climatique et à atteindre ses objectifs de développement durable. De plus,  il faut faire attention à l’adaptation de la plantation d’espèces au milieu. « Promouvoir l’utilisation de semences forestières et fourragères locales de qualité » est une mesure à également considérer.

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