ENERGIES RENOUVELABLES EN MILIEU RURAL : Les mesures à prendre pour une meilleure accessibilité
ACCORD DE PARTENARIAT ENTRE LA SUISSE ET LE PAM: 611.292.825 Fcfa pour prévenir l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et renforcer la production agricole locale
La Coopération suisse au Bénin vient d’approuver un projet élaboré par le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) pour lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables du Bénin. Financé à hauteur d’un million de francs Suisse, soit environ 611’292’825 francs CFA, ce projet s’étend de juillet 2020 à décembre 2021 et profitera à plus de 25’500 personnes. Les enfants de 6 à 59 mois, les femmes en âge de procréer, et les petits producteurs agricoles sont les cibles prioritaires. Le budget du projet est un crédit additionnel au budget global annuel de la Coopération suisse au Bénin porté désormais à 21 millions de francs suisse pour cette année.
La signature de l’accord s’est déroulée ce mercredi 22 juillet 2020 au Bureau de la Coopération suisse à Cotonou entre M. Björn SCHRANZ, Directeur Résident a.i. de la Coopération suisse au Bénin et M. Guy ADOUA OYILA, Représentant Résident du PAM Bénin/Togo, en présence des représentants du Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération et du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.
Selon le Directeur Résident a.i. de la Coopération Suisse au Bénin, « le projet conclu est un projet intelligent qui vise à maintenir les efforts et les dynamiques de développement dans une situation de crise humanitaire, en faisant le pont entre la production agricole locale et le Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI) ». Il sera exécuté dans les zones d’intérêt stratégique pour la Suisse et de convergence des actions du Système des Nations Unies. Il s’agit spécifiquement des départements de l’Alibori et du Borgou qui cumulent les taux élevés d’insécurité alimentaire, de malnutrition et de pauvreté. Les petits exploitants de l’agriculture familiale qui font partie des principales victimes des conséquences de cette pandémie seront ciblés. De plus, les ménages très pauvres qui vivaient déjà des situations précaires et qui subissent en plus la pression de la saison de soudure et les éventuels impacts négatifs de la COVID-19 seront ciblés par des activités d’assistance alimentaire.
« En reliant la production locale aux cantines scolaires, nous donnons beaucoup plus de sens à ce programme dont les impacts positifs se ressentent non seulement au niveau des enfants mais aussi au niveau de toute la communauté » a déclaré M. Guy ADOUA OYILA. Pour le Représentant Résident du PAM, le soutien financier de la Coopération suisse est un élément très important pour le succès du programme d’alimentation scolaire. Tout en permettant d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages vulnérables des zones ciblées par une assistance alimentaire et nutritionnelle adaptée et une éducation nutritionnelle, le projet contribuera aussi au renforcement des revenus et à la résilience des petits producteurs en soutenant leurs capacités d’accès au marché en tant que fournisseurs des aliments pour les cantines scolaires. « L’appui alimentaire qui sera apporté aux groupes vulnérables sera déterminant car nous devons tout mettre en œuvre pour qu’ils ne basculent pas en phase de crise liée à des facteurs tels que les inondations et la crise sanitaire actuelle. »
Les analyses indiquent que les principales causes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin sont la pauvreté, le manque d’accès à des aliments nutritifs et les connaissances limitées des chefs de ménage en bonnes pratiques nutritionnelles. Et les mêmes départements qui connaissent déjà un taux de malnutrition chronique ou d’insécurité alimentaire élevés pourraient être particulièrement vulnérables à l’impact de la crise du COVID-19, qui en perturbant les marchés et en affaiblissant les revenus des populations déjà pauvres, risque fortement de diminuer la disponibilité et l’accès à une nourriture saine et nutritive.
En cette période de pandémie mondiale, le PAM et la Suisse augmentent leurs efforts pour renforcer le PNASI financé par le Gouvernement et mis en œuvre dans 3’851 écoles réparties dans les 12 départements et les 77 communes du Bénin. Le PAM entend saisir cette opportunité pour étendre ses projets de soutien à la production locale afin de garantir un modèle durable d’alimentation scolaire à travers l’approche « Home grown school feeding ». Le projet soutiendra les capacités de commercialisation des petits exploitants agricoles du nouveau Programme d’Appui au Secteur du Développement Rural (PASDeR) de la Coopération suisse au Bénin, qui fourniront de vivres de bonne qualité produits localement pour les cantines scolaires. Le PASDeR, dont la troisième phase d’un budget global de 10 millions de francs suisse vient d’être lancée, est exécuté en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et les organisations paysannes.
2 Comments
Utilisez Les farines panifiable local manioc, igname , sorgho.. pour le développement des paysans
Merci pour votre commentaire, très riche en conseil.