Cancel Preloader

1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

AFFICHAGES DES VISUELS DANS LES GRANDES VILLES DU BÉNIN : Une entrave pour la protection de l’environnement urbain

 AFFICHAGES DES VISUELS DANS LES GRANDES VILLES DU BÉNIN : Une entrave pour la protection de l’environnement urbain

Les pollutions visuelles sont fréquentes et mal connues du grand public. Pourtant, elles ont un impact sur le paysage et la biodiversité. Quelles thérapies pour corriger et réduire cette situation qui s’en pire chaque jour ?

Les jeunes béninois en campagne de sensibilisation

Stag Watson Sama

Depuis quelques années et grâce à l’avènement de la mondialisation, la nature est de plus en plus encombrée par les actions humaines. Ces activités menées contribuent à la destruction de l’environnement. En effet, plusieurs sources sont à la base de cet état de nuisance. La démographie galopante, les affichages sauvages dans les zones urbaines et rurales, dans les lieux publics et privés. Les flyers ou des tracts distribués dans la rue puis jetés au sol ou débordant des boîtes de lettres. Les amoncellements de meubles usés dans les rues ou encore des sacs plastiques dans les branches des arbres. Les déchets non évacués, la lumière émise par des vitrines, des lampadaires ou des panneaux publicitaires, le développement de la technologie (téléphones android etc). Toutes ces innovations des hommes concourent à la dégradation visuelle de la nature (le paysage et la biodiversité). Cependant, cette situation à de lourdes répercussions sur les composants de l’environnement.

Focus sur les impacts des pollutions visuelles sur l’environnement

L’affichage tous azimuts des visuelles entraîne des conséquences négatives sur l’environnement. Selon Césaire Kodjo, environnementaliste, « les animaux sont directement impactés dans leur mode de vie. Cette perturbation de la biodiversité touche de nombreuses espèces, des plus petits insectes au plus gros oiseaux entraînant leur dézonage ». Pour lui, une partie de la faune nocturne est également lucifuge car leurs visions leurs permettent de voir avec seulement la lune et les étoiles. L’éclairage puissant les éblouie et leur vision peut être altérée. Sous d’autres cieux, nous avons la pollution lumineuse. Elle perturbe les cycles naturels de lumière et d’obscurité, affectant la faune et la flore locales. Certains animaux peuvent être désorientés par les lumières artificielles, ce qui est susceptible d’avoir un impact sur leurs habitudes de migration, de reproduction et de recherche de nourriture.

Par ailleurs, les visuels publicitaires sont souvent fabriqués à partir matériaux plastiques et autres matériaux non biodégradables. Lorsqu’ils deviennent obsolètes ou endommagés, ils sont souvent jetés, ce qui contribue à la quantité de déchets générés. De plus, ces panneaux peuvent occuper un espace précieux dans les zones urbaines, ajoutant à l’encombrement visuel de l’environnement urbain. Aussi, ces visuels altèrent-ils l’apparence visuelle des paysages urbains et naturels. Ils peuvent détourner l’attention des caractéristiques naturelles et historiques d’un lieu, ce qui peut avoir un impact sur l’appréciation esthétique et culturelle de l’environnement.

Nécessité d’une thérapie durable pour la sauvegarde de l’environnement.

Pour conserver la nature contre les pollutions lumineuses, l’Homme doit réfléchir et réduire certaines activités. « Tout d’abord, il faudrait utiliser des appareils à faible consommation d’énergie. Les entreprises devraient être conscientisées sur les probables dangers de leurs innovations technologiques », laisse entendre Césaire Kodjo. Également, il convient de noter qu’au Bénin par exemple, certaines règlementations ont été mises en place afin de minimiser l’impact négatifs des visuels sur l’environnement.

Le gouvernement a signé un décret portant règlementation de l’affichage publicitaire dans les communes du grand Nokoué le mercredi 13 septembre 2023 au Conseil des ministres. Une décision pour prévenir la dégradation de la qualité paysagère et environnementale urbaines. Et un moratoire de trois mois à compter de la date de la publication, est donné à tout auteur pollueur visuel à se conformer à la disposition. Le défi est donc humain et doit être relevé pour le bien être visuel de l’environnement.

Loading

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *