CONTRIBUTION DES JEUNES A LA LUTTE ENVIRONNEMENTALE : Entre engagement authentique et opportunisme climatique

Après avoir activement participé aux sommets mondiaux sur le climat, certains jeunes béninois mettent en œuvre des actions concrètes pour protéger l’environnement. Cependant, d’autres privilégient le bénéfice personnel, diluant ainsi les efforts.

Watson SAMA

La participation des jeunes béninois aux sommets mondiaux sur le climat, tels que la COP 28 ou à d’autres conclaves internationales, démontre un réel engagement envers la protection de l’environnement. Ces jeunes citoyens, armés de détermination et d’innovation, prennent des mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique dans leur pays. C’est le cas de l’activiste Anas Séko, qui travaille depuis des années pour l’environnement et qui, à travers son nouveau projet « Kèkènon Ekolo », a inventé des poubelles portatives qui seront mises à la disposition des mototaxis. Cependant, malgré les louables intentions de nombreux jeunes, certains participent à ces sommets pour les avantages qu’ils offrent plutôt que par un véritable engagement envers la cause environnementale. Nombreux sont ceux qui retournent dans leur pays sans mettre en pratique les connaissances acquises ou sans réellement s’impliquer dans des actions concrètes. Certains profitent des participations à ces sommets pour accéder à des opportunités de réseautage, de visibilité médiatique ou même pour bénéficier de financements pour leurs propres projets, sans réellement s’engager dans la lutte contre le changement climatique une fois de retour au Bénin.

De plus, nombreux sont ceux qui se contentent de rendre compte de leur participation à ces sommets sans réellement mettre en application les connaissances et les bonnes pratiques acquises. Ils ne réalisent pas que la véritable action se situe au niveau local, dans la mise en œuvre de projets concrets et dans la sensibilisation de leur communauté. Cette tendance nuit à l’efficacité de la lutte contre le changement climatique au Bénin, car elle dilue les efforts des véritables acteurs engagés. Il est essentiel que les jeunes prennent conscience de leur rôle crucial dans la préservation de l’environnement et qu’ils s’engagent pleinement dans des actions concrètes, au-delà des simples participations à des événements internationaux. En fin de compte, pour que la jeunesse béninoise puisse réellement contribuer de manière significative à la lutte contre le changement climatique, il est nécessaire de passer de la parole aux actes et de transformer les intentions en actions tangibles et durables pour l’avenir de leur pays et de la planète.