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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

EDITORIAL : Ce que Talon et Tinubu veulent corriger

 EDITORIAL : Ce que Talon et Tinubu veulent corriger

La paix est indispensable à la prospérité. Les relations de bon voisinage font parties des préalables à la paix. C’est dire quand entre voisins la paix règne, la prospérité comme une jolie fille sourit à tous. Et quand le sourire est sur les lèvres au contact des autres, les fréquentations ou visites et les échanges s’intensifient et on ne voit plus le temps passer. L’intensification des visites et des échanges entre le Bénin et le Nigéria sont des signes patents de bon voisinage. Et l’on ne peut qu’encourager cela pour que la prospérité sourie à tous comme le sourire qu’arborent Talon et Tinubu. Mais les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts.

En effet l’économie béninoise reste dépendante du secteur agricole et des activités de commerce formel et informel de réexportation et de transit avec le Nigéria. Les raisons qui expliquent l’intensité des relations commerciales entre le Nigeria et le Bénin sont nombreuses. Les énormes potentialités économiques qui résultent de la diversité du milieu naturel. Le Nigéria possède toutes les nuances climatiques et géologiques majeures de l’Afrique de l’Ouest. Le Bénin, selon la banque mondiale, le commerce informel entre le Bénin et le Nigéria représenterait 20% du Produit intérieur brut des échanges commerciaux avec le géant Nigéria, son voisin.

Le Bénin devra désormais compter sur l’agriculture pour animer les échanges avec ses voisins notamment le Nigéria. Les produits agricoles occupent une place primordiale dans le commerce régional et international du Bénin. Selon une étude du Laboratoire d’expertise sociale en 2015, le pays exporte sur le marché international du coton (40 à 60% des recettes officielles d’exportation), des noix d’anacarde, de l’ananas, et des bois d’œuvre. Sur le marché régional, le Bénin exporte principalement des produits dérivés du manioc et du maïs, de l’ananas frais en direction du Niger et du Nigeria. Le marché national des produits maraichers dont principalement la tomate, le piment et l’oignon est très connecté à celui des pays voisins, notamment du Nigeria, du Togo, du Ghana, du Burkina Faso et du Niger. Il existe des courants d’échanges entre le Bénin et ces pays, dont le sens des flux dépend tant des saisons que des spéculations.

L’agriculture dispose encore de nombreux atouts tant du point de vue climatique (huit zones agro climatiques), de superficies cultivables (moins de 30% des 1 400 000 hectares sont annuellement mis en valeur), de ressources en eaux de surface et souterraines. Son intégration dans un espace régional organisé (la CEDEAO et l’UEMOA) constitue une porte d’entrée privilégiée au Nigeria, qui est un immense marché, fait savoir la même étude.

Pour la diversification et la redynamisation de l’agriculture tant prônée par le président Talon et conformément à sa vision diplomatique qu’il souhaite économique il est temps d’exploiter cet immense marché. Appeler le président Talon à renforcer davantage les relations avec le Nigéria mais aussi avec le Togo, le Ghana, le Burkina Faso et le Niger ne serait pas de trop.

Malik SOULEMANE

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