PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
FUMAGE DE POISSON: Principale activité génératrice de revenus menée par les femmes d’Avrankou
Le poisson est l’un des produits promu par le programme Approche Communale pour le Marché Agricole (ACMA2) dans les communes de la Vallée l’Ouémé. Sa commercialisation se fait non seulement à l’état naturel mais aussi à l’état transformé. A Gbagla-Ganfan précisément dans l’arrondissement de Kouti, commune d’Avrankou ; l’intervention du programme ACMA2 a été très bénéfique aux femmes fumeuses de poisson. Dame Jeannette expose ici les activités relatives au fumage et évoque les promesses faites par ACMA2 en leur faveur.
Yélian Martine AWELE
Plus qu’une simple activité de substance, le fumage constitue une réelle activité entrepreneuriale dans la vie quotidienne de nombreuse acteurs. Il leur offre certes de nombreux emplois permanents mais, occasionne toutefois des situations d’inconforts sanitaires. L’intervention du programme Approche Communale pour le Marché Agricole (ACMA2) contribue donc à solutionner ces problèmes auxquelles les Fumeuses d’Avrankou sont confrontés. Le type de poisson prisé par ces dernières est le « Asson » en langue Goun, et ‘‘Clarias’’ en langue française. La mission du programme étant d’améliorer les revenus des acteurs agricoles de différentes filières, notamment les femmes ayant pour activité principale le fumage de poisson, il met en place un paquet de services partant de la production jusqu’à la commercialisation du produit fini. En effet, les fumeuses d’Avrankou ont bénéficié, déclare Dame Jeannette KPOSSOU, Fumeuse de poisson, de « la construction d’une unité de fumage » pouvant alléger les peines liées à la production. A en croire les propos de Dame Jeannette KPOSSOU, le processus de fumage part de l’achat et du lavage du poisson. « On s’en procure auprès des pêcheurs vendeurs de cette espèce de poissons. Après l’achat, on change le pagne dans lequel on était allé faire achat peu importe le lieu puis on porte un autre pagne. Et l’étape suivante consiste à mélanger les poissons avec un peu de sel sur les poissons on les tue. Ensuite, on passe au lavage qui se fait quatre fois successivement. Après ça, les poissons sont triés, écaillés et découpés. D’autres sont pliés, la queue introduite dans la bouche. S’en suit l’étape de l’étalage sur les grilles en positionnant les plus gros en bas et enfin, on passe au fumage proprement dit. Après le fumage on nettoie les poissons avant de les ranger dans des paniers » explique-t-elle. « Les clients s’en raffolent. On fait parfois 05 morceaux à 2000F CFA ou 1500 FCFA» ajoute-t-elle, tout en précisant qu’ « au sein de cette unité de transformation, chaque groupement de femmes à des tâches qui lui est assigné. Par exemple, celles qui lavent les poissons sont différentes de celles qui fument etc. » Les appuis du programme ACMA2 ne se résument pas seulement à la mise en marché des produits agricoles, ils tiennent compte également de l’adoption des bonnes pratiques de production fait savoir la Fumeuse de poisson. « Avant on utilisait les foyers ordinaires principalement des foyers à bois de chauffage. Mais grâce au programme ACMA2 nous utilisons les foyers améliorés et très adaptés. Sinon avant qu’on activait le feu avec du bois, cela causait du tort à notre santé notamment nos yeux à cause de la fumée des fagots de bois utilisé. Aussi est-il qu’avant de démarrer avec le fumage nous couvrons notre tête. Nos doigts ne doivent pas entrer dans nos cheveux avant la fin du processus de fumage. On ne parle pas non plus ».
Eu égard aux difficultés liées au déplacement et à l’accès au marché qu’éprouvent les femmes dans leur activité, elles lancent à nouveau un appel au programme ACMA 2. « Nous les femmes d’ici n’avons de moto pour transporter nos produits. Lorsque nous allons acheter les poissons au bord des fleuves ceux qui nous aident à les ramener à la maison ne viennent pas vite ; ce qui crée parfois la perte des poissons. Pareil pour la vente. Lorsqu’on leur donne un rendez-vous pour pouvoir amener la marchandise tôt au marché, ils viennent en retard. Donc nous invitons vivement programme ACMA2 à nous venir davantage en aide… et s’il peut également nous trouver autres marchés, ce serait bien, car le seul marché auquel nous avons accès ‘est le Nigeria » énonce-t-elle.